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Dans les entreprises de moins de 50 salariés, en fonction du type de réunion, les membres de la délégation du personnel au CSE doivent être reçus par l’employeur ou son représentant :
Des réunions ordinaires et exceptionnelles ont lieu au sein des CSE des entreprises d’au moins 50 salariés.
Dans les entreprises de 50 salariés et plus, un accord d’entreprise majoritaire, ou, en l’absence de délégué syndical, un accord entre l’employeur et le CSE adopté à la majorité des membres titulaires élus de la délégation du personnel du comité peut définir le nombre de réunions annuelles du comité. Dans tous les cas, il ne peut pas être inférieur à six réunions par an.
En l’absence d’accord d’entreprise ou d’accord conclu entre l’employeur et le CSE, le comité doit se réunir :
Le non-respect de cette périodicité est susceptible de constituer un délit d'entrave.
(Le comité peut tenir une seconde réunion à la demande de la majorité de ses membres.)
Ainsi, il a été jugé que l'absence de convocation périodique du comité ne peut par exemple être justifiée par le fait que l'employeur soit personnellement empêché d'assister à la réunion dans la mesure où il peut toujours se faire représenter.
Néanmoins, le déménagement de l'entreprise peut, lui, justifier un retard de l'employeur pour la convocation du comité.
Au moins quatre réunions du CSE doivent porter annuellement, en tout ou partie, sur les attributions du comité en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail.
En cas de besoin, notamment dans les branches d’activité présentant des risques particuliers, le nombre de réunions portant sur ces sujets doit être augmenté.
L’employeur doit informer tous les ans l’inspection du travail, le médecin du travail et l’agent des services de prévention des organismes de Sécurité sociale du calendrier retenu pour les réunions consacrées aux sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de travail, et leur confirmer par écrit au moins 15 jours à l’avance la tenue de ces réunions.
Il s’agit ici d’une règle d’ordre public à laquelle l’employeur ne peut pas déroger, au risque de commettre un délit d’entrave.
Le CSE doit tenir des réunions supplémentaires obligatoires dans les hypothèses suivantes :
L’employeur, ou son représentant, préside les réunions du CSE. Il peut se faire assister par des collaborateurs, à condition qu’ils ne soient pas ensemble en nombre supérieur à celui des représentants du personnel titulaires. Les membres de la délégation du personnel du CSE participent également aux réunions. Le suppléant assiste aux réunions en l'absence du titulaire.
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, plusieurs personnes participent aux réunions du CSE. Il s’agit :
D’autres personnes, externes aux CSE, assistent par ailleurs aux réunions qui portent en tout ou partie sur les questions de santé, de sécurité ou de conditions de travail. (voir Composition du CSE1).1https://www.inrs.fr/CSE/Tout-savoir-sur-le-CSE/CSE/CSE-composition-et-mise-en-place/composition.html
À défaut d’accord d’entreprise, le temps passé par les membres de la délégation du personnel aux réunions du CSE et de ses commissions n’est pas déduit des heures de délégation dès lors que la durée annuelle globale de ces réunions n’excède pas :
La convocation précisant la date, l'heure et le lieu des réunions est envoyée quelques jours en avance. Le Code du travail ne prévoit pas de délai de convocation précis.
Néanmoins, il est prévu que, sauf circonstances exceptionnelles, les membres du CSE doivent remettre à l’employeur une note écrite exposant l’objet des demandes présentées deux jours ouvrables avant la date à laquelle ils doivent être reçus. Aussi, pour pouvoir remettre une telle note, les membres du CSE doivent-ils avoir au préalable été convoqué suffisamment en avance.
L'employeur doit donner aux membres du CSE une réponse motivée et écrite aux demandes qui lui ont été présentées dans les six jours ouvrables qui suivent la réunion.
Néanmoins, l’employeur n’est pas tenu de répondre à des questions qui étaient en fait des communications adressées à titre d'information.
Les demandes des membres de la délégation du personnel du CSE et les réponses motivées de l’employeur sont soit transcrites sur un registre spécial, soit annexées à ce registre.
Il est prévu que ce registre, ainsi que les documents annexés, soient tenus à la disposition :
En cas de défaillance de l’employeur ?
Lorsque l'employeur est défaillant, et à la demande d'au moins la moitié des membres du CSE, celui-ci peut être convoqué par l'agent de contrôle de l'inspection du travail mentionné et siéger sous sa présidence. L'inspecteur du travail dispose d’un pouvoir d’appréciation face à cette demande et décide s'il doit intervenir pour convoquer ou non le CSE. |
© P.Delapierre/INRS/2017
L’ordre du jour de chaque réunion du CSE est établi conjointement par le président et le secrétaire.
Les consultations rendues obligatoires par une disposition législative ou réglementaire ou par un accord collectif de travail sont inscrites de plein droit à l’ordre du jour par le président ou le secrétaire.
L’ordre du jour des réunions du CSE est communiqué par le président aux membres du comité (titulaires et suppléants), à l’agent de contrôle de l’inspection du travail, ainsi qu’aux agents des Carsat/Cramif/CGSS au moins trois jours avant la réunion.
Lorsque le CSE se réunit à la demande de la majorité de ses membres, les questions jointes à la demande de convocation sont inscrites à l’ordre du jour.
Si la forme et le contenu auxquels doit répondre la convocation aux réunions du comité ne sont précisés par aucune disposition particulière du Code du travail, en pratique, cette convocation doit être écrite, personnelle et comporter l'indication de la date, du lieu et de l'heure de la réunion. L’ordre du jour est souvent joint à la convocation.
Les attestations, consignes, résultats et rapports relatifs aux vérifications et contrôles mis à la charge de l’employeur au titre de la santé et de la sécurité au travail doivent être présentés au CSE au cours de la réunion qui suit leur réception par l’employeur. Chaque membre peut, par ailleurs, demander à tout moment leur transmission.
Le président informe le CSE des observations de l’agent de contrôle de l’inspection du travail, du médecin inspecteur du travail et des agents des services de prévention des organismes de Sécurité sociale au cours de la réunion qui suit leur intervention.
Le recours à la visioconférence est possible sous certaines conditions (voir encadré).
En outre, l’employeur ou la délégation du personnel du CSE peut décider du recours à l’enregistrement ou à la sténographie des séances du CSE.
Lorsque la décision de recourir à l’enregistrement ou la sténographie émane du CSE, l’employeur ne peut s’y opposer, sauf lorsque les délibérations portent sur des informations revêtant un caractère confidentiel et qu’il les présente comme telles.
Lorsqu’il est fait appel à une personne extérieure pour sténographier les séances du CSE, celle-ci est tenue à la même obligation de discrétion que les membres du CSE.
Sauf si un accord entre l'employeur et les membres élus du CSE en dispose autrement, les frais liés à l'enregistrement et à la sténographie sont pris en charge par l'employeur lorsque la décision de recourir à ces moyens émane de ce dernier.
Les résolutions sont prises à la majorité des membres présents.
Le président du CSE ne participe pas au vote lorsqu’il consulte les membres élus du comité en tant que délégation du personnel.
Le CSE peut décider que certaines de ses délibérations seront transmises au directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.
Réunions en visioconférence
Si la réunion peut avoir lieu physiquement dans le local mis à la disposition du CSE, elle peut également se tenir par visioconférence sous certaines conditions. Ainsi : |
Les délibérations du CSE sont consignées dans un procès-verbal (PV) établi par le secrétaire du comité dans un délai et selon des modalités définis par un accord ou par décret.
Le PV est par la suite transmis à l’employeur :
En l’absence d’accord, le PV établi par le secrétaire contient au moins le résumé des délibérations du CSE et la décision motivée de l’employeur sur les propositions faites lors de la précédente réunion.
Suite à la réception du PV, l’employeur fait connaître lors de la réunion suivante sa décision motivée sur les propositions qui lui ont été soumises.
Le PV des réunions du CSE peut, après avoir été adopté, être affiché ou diffusé dans l’entreprise par le secrétaire du comité, selon des modalités précisées par le règlement intérieur du comité.
Le CSE peut organiser, dans le local mis à sa disposition, des réunions d’information internes au personnel portant notamment sur des problèmes d’actualité.
Pour ces réunions, le CSE peut inviter des personnalités extérieures, syndicales ou autres, dans les conditions prévues par les dispositions relatives aux réunions syndicales.
Ces réunions ont lieu en dehors du temps de travail des participants. Toutefois, les membres de la délégation du personnel du CSE peuvent se réunir sur leur temps de délégation.
L'organisation d'une réunion préparatoire interne au CSE peut notamment permettre aux représentants du personnel de :
Réferences
Comité social et économique (CSE)
Sous forme de questions/réponses, cette brochure apporte des précisions sur le fonctionnement du comité social et économique (CSE) en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail. Elle est destinée aux différents acteurs de la prévention en entreprise. 2 2https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206340