Ce qu’il faut retenir
Les horaires atypiques correspondent aux aménagements du temps de travail qui ne sont pas « standards » :
- le travail de nuit (de 21 h à 6 h du matin),
- les rythmes de travail irréguliers ou cycliques (travail posté en 3x8 ou 2x12 le plus fréquemment),
- le travail le soir (entre 21 heures et minuit),
- le travail le week-end (samedi, dimanche) et jours fériés,
- le travail flexible, selon des amplitudes de journée variables : à temps partiel moins de 6 heures par jour, en horaires longs (plus de 40 heures par semaine),
- les journées fragmentées par des coupures de plusieurs heures,
- le travail sur appel ou astreintes...
Les horaires de travail standards correspondent aux configurations suivantes : cinq jours réguliers par semaine du lundi au vendredi, horaires compris entre 7 et 20 heures, avec deux jours de repos consécutifs hebdomadaires.
|
SEMAINE STANDARD |
SEMAINE ATYPIQUE |
---|---|---|
Les horaires |
Entre 7 h et 20 h |
De 21 h à 6 h |
Les jours travaillés |
5 jours : du lundi au vendredi |
Nombre variable : samedi, dimanche ou les jours fériés |
L’amplitude de la journée |
8 h |
En-deçà de 5 h ou au-delà de |
La structure de la journée |
Durée continue avec une pause déjeuner (entre |
Temps morcelé, fragmenté par des « coupures » de durées variables |
Le rythme du temps de travail |
5 jours travaillés et 2 jours de repos consécutifs en fin de semaine |
Régulier cyclique (3x8, 2x12) ou irrégulier |
En France, depuis quelques années, les horaires atypiques concernent de nombreux salariés Selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares)1 19 % des Français travaillent de nuit ou en fin de semaine, 17,5 % à temps partiel, 10 % de façon occasionnelle et 10 % ont des horaires longs et flexibles. Une majorité travaillent donc en horaires atypiques et seulement 37 % des Français ont des horaires de travail dits « standards ».1https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2009.05-22.2.pdf
Le travail en horaires atypiques engendre des risques pour la santé. Les mécanismes sont différents selon les horaires pratiqués. Par exemple, pour le travail de nuit les effets sont liés à une désynchronisation de l’horloge biologique associés à une dette de sommeil. Bien que moins étudiés, les autres horaires atypiques semblent avoir des effets liés à la dette de sommeil et à des problématiques de surcharge horaire et à des décalages des rythmes de vie.
Prévention
Des mesures de prévention permettent de réduire les risques liés aux horaires atypiques.
L’employeur doit réaliser une évaluation des risques liés aux postes concernés et mener des actions sur le contenu et l’environnement du travail, sur l’organisation du travail (rythmes et horaires de travail). Il doit également assurer une formation, sur les risques et leur prévention, aux salariés qui pratiquent ces horaires.
Dans tous les cas, il est primordial que les salariés soient impliqués à l’organisation de leurs plannings, et que les mesures de prévention soient discutées de façon collective. En effet, l’adhésion des salariés est un facteur important de l’acceptation de ces horaires.
Travail de nuit, travail de posté
Quiz : Quiz Travail de nuit - travail posté
- Question 1 / 12
Il existe plusieurs types d'horaires atyiques
- CORRECT
Le terme « horaires atypiques » recouvre l’ensemble des horaires de travail situés en dehors du cadre de la « semaine standard » (cinq jours travaillés, du lundi au vendredi ; horaires compris entre 6 h et 21 h ; plannings réguliers). Il existe plusieurs formes d’horaires atypiques. Les plus connus sont le travail de nuit, le travail posté et le travail de week-end et jours fériés.
- INCORRECT
Le terme « horaires atypiques » recouvre l’ensemble des horaires de travail situés en dehors du cadre de la « semaine standard » (cinq jours travaillés, du lundi au vendredi ; horaires compris entre 6 h et 21 h ; plannings réguliers). Il existe plusieurs formes d’horaires atypiques. Les plus connus sont le travail de nuit, le travail posté et le travail de week-end et jours fériés.
- Question 2 / 12
Les horaires atypiques ne concernent qu’une minorité de salariés
- CORRECT
Une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) montre que ces modes d'organisation concerneraient aujourd'hui 2 salariés sur 3, soit près de 16 millions de personnes.
- INCORRECT
Une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) montre que ces modes d'organisation concerneraient aujourd'hui 2 salariés sur 3, soit près de 16 millions de personnes.
- Question 3 / 12
Travailler « en postes » implique que l’on change d’horaires en permanence
- CORRECT
Le travail posté correspond à une organisation du travail mise en place dans les entreprises pour garantir la continuité ou semi continuité de l’activité. En pratique, plusieurs équipes se relaient successivement aux mêmes postes de travail, selon un roulement prédéfini. La forme la plus connue est le 3x8, c’est-à-dire trois équipes différentes qui se relaient sur le même poste pendant 24 heures du lundi au vendredi.
- INCORRECT
Le travail posté correspond à une organisation du travail mise en place dans les entreprises pour garantir la continuité ou semi continuité de l’activité. En pratique, plusieurs équipes se relaient successivement aux mêmes postes de travail, selon un roulement prédéfini. La forme la plus connue est le 3x8, c’est-à-dire trois équipes différentes qui se relaient sur le même poste pendant 24 heures du lundi au vendredi.
- Question 4 / 12
Le travail de nuit et le travail posté favorisent la survenue de maladies
- CORRECT
Ces horaires de travail atypiques peuvent avoir de nombreux effets néfastes sur la santé. Certains effets sont avérés : troubles du sommeil, troubles de la vigilance et troubles métaboliques.
D’autres effets sont probables : obésité, prise de poids, diabète non insulino dépendant, maladies coronariennes, atteinte de la santé psychique, troubles cognitifs et cancer du sein.
Et enfin, des effets sont possibles : dyslipidémies, hypertensions artérielles et accidents vasculaires cérébraux. - INCORRECT
Ces horaires de travail atypiques peuvent avoir de nombreux effets néfastes sur la santé. Certains effets sont avérés : troubles du sommeil, troubles de la vigilance et troubles métaboliques.
D’autres effets sont probables : obésité, prise de poids, diabète non insulino dépendant, maladies coronariennes, atteinte de la santé psychique, troubles cognitifs et cancer du sein.
Et enfin, des effets sont possibles : dyslipidémies, hypertensions artérielles et accidents vasculaires cérébraux.
- Question 5 / 12
Le déroulement de la grossesse peut être affecté par le travail de nuit
- CORRECT
Lors d’une grossesse, le travail de nuit pourrait augmenter le risque d’avortement spontané, d’accouchement prématuré et de retard de croissance intra-utérin.
Sur leur demande ou celle de leur médecin, les femmes enceintes travaillant de nuit peuvent prétendre à une affectation à un poste de jour. Si le reclassement est impossible, elles sont en droit de demander une suspension de contrat. Une allocation journalière de la sécurité sociale leur sera alors versée, le complément de salaire étant à la charge de l’employeur. - INCORRECT
Lors d’une grossesse, le travail de nuit pourrait augmenter le risque d’avortement spontané, d’accouchement prématuré et de retard de croissance intra-utérin.
Sur leur demande ou celle de leur médecin, les femmes enceintes travaillant de nuit peuvent prétendre à une affectation à un poste de jour. Si le reclassement est impossible, elles sont en droit de demander une suspension de contrat. Une allocation journalière de la sécurité sociale leur sera alors versée, le complément de salaire étant à la charge de l’employeur.
- Question 6 / 12
Travailler de nuit augmente les risques d’accidents du travail
- CORRECT
Le travail de nuit est responsable d’une dette chronique de sommeil et de désynchronisations internes qui peuvent entrainer une baisse de vigilance, des troubles de la concentration et de la mémorisation. Les salariés sont surexposés au risque d'accidents de travail et de trajet : les accidents de la route entre le lieu de travail et le domicile constituent le principal danger.
- INCORRECT
Le travail de nuit est responsable d’une dette chronique de sommeil et de désynchronisations internes qui peuvent entrainer une baisse de vigilance, des troubles de la concentration et de la mémorisation. Les salariés sont surexposés au risque d'accidents de travail et de trajet : les accidents de la route entre le lieu de travail et le domicile constituent le principal danger.
- Question 7 / 12
Tous les salariés peuvent s’adapter à ce type d’organisation du travail
- CORRECT
La tolérance des salariés à ces horaires varie énormément d’un individu à l’autre. Il est donc conseillé, dans la mesure du possible, d’affecter en priorité les salariés volontaires aux postes concernés.
De plus, la durée idéale du sommeil est variable d’un individu à l’autre. Il y a de « longs dormeurs » avec des besoins de sommeil de 9 heures ou plus et des « courts dormeurs » ayant besoin de moins de 6 heures par nuit. Les longs dormeurs auront plus de difficultés à s’adapter au travail de nuit.
Des préférences horaires existent également : certains préfèrent se coucher tard et se réveiller tard, et d’autres au contraire se couchent tôt pour se lever tôt. Ce sont les chronotypes dits « du soir » ou « du matin ». Les chronotypes du matin auront plus de difficultés à supporter le travail de nuit. Alors que les chronotypes du soir auront des difficultés lors des postes du matin. - INCORRECT
La tolérance des salariés à ces horaires varie énormément d’un individu à l’autre. Il est donc conseillé, dans la mesure du possible, d’affecter en priorité les salariés volontaires aux postes concernés.
De plus, la durée idéale du sommeil est variable d’un individu à l’autre. Il y a de « longs dormeurs » avec des besoins de sommeil de 9 heures ou plus et des « courts dormeurs » ayant besoin de moins de 6 heures par nuit. Les longs dormeurs auront plus de difficultés à s’adapter au travail de nuit.
Des préférences horaires existent également : certains préfèrent se coucher tard et se réveiller tard, et d’autres au contraire se couchent tôt pour se lever tôt. Ce sont les chronotypes dits « du soir » ou « du matin ». Les chronotypes du matin auront plus de difficultés à supporter le travail de nuit. Alors que les chronotypes du soir auront des difficultés lors des postes du matin.
- Question 8 / 12
Le travail de nuit peut permettre une meilleure conciliation entre la vie personnelle et professionnelle sans impacter la santé des travailleurs
- CORRECT
Au lieu de respecter les temps de repos indispensables, les salariés qui travaillent de nuit ont tendance à utiliser leurs temps libres en journée pour leurs activités familiales ou sociales. Cela les empêche de récupérer et contribue à augmenter la dette de sommeil, ce qui, à terme, peut avoir des conséquences négatives sur leur santé et leur sécurité.
- INCORRECT
Au lieu de respecter les temps de repos indispensables, les salariés qui travaillent de nuit ont tendance à utiliser leurs temps libres en journée pour leurs activités familiales ou sociales. Cela les empêche de récupérer et contribue à augmenter la dette de sommeil, ce qui, à terme, peut avoir des conséquences négatives sur leur santé et leur sécurité.
- Question 9 / 12
Le travail de nuit nécessite des adaptations de l’environnement de travail.
- CORRECT
Il est recommandé par exemple d’optimiser l'éclairage, d’éviter l’isolement des salariés (rapprochement des postes, travail en binôme…), d’aménager des espaces de repos...
- INCORRECT
Il est recommandé par exemple d’optimiser l'éclairage, d’éviter l’isolement des salariés (rapprochement des postes, travail en binôme…), d’aménager des espaces de repos...
- Question 10 / 12
Les travailleurs de nuit doivent faire l’objet d’un suivi de l’état de santé spécifique
- CORRECT
Les travailleurs de nuit bénéficient d’une visite d’information et de prévention réalisée préalablement à leur affectation sur le poste, soit par le médecin du travail ou bien, sous l'autorité de celui-ci, par le collaborateur médecin, l'interne en médecine du travail ou l'infirmier.
À l’issue de la visite, le salarié bénéficie de modalités de suivi adaptées déterminées dans le cadre du protocole écrit élaboré par le médecin du travail, selon une périodicité qui n’excède pas une durée de trois ans (art. R. 4624-17 30 et R. 4624-18 31 du Code du travail). Dans le cadre de ce suivi, le médecin du travail peut prescrire, s'il le juge utile, des examens spécialisés complémentaires qui sont à la charge de l'employeur. - INCORRECT
Les travailleurs de nuit bénéficient d’une visite d’information et de prévention réalisée préalablement à leur affectation sur le poste, soit par le médecin du travail ou bien, sous l'autorité de celui-ci, par le collaborateur médecin, l'interne en médecine du travail ou l'infirmier.
À l’issue de la visite, le salarié bénéficie de modalités de suivi adaptées déterminées dans le cadre du protocole écrit élaboré par le médecin du travail, selon une périodicité qui n’excède pas une durée de trois ans (art. R. 4624-17 30 et R. 4624-18 31 du Code du travail). Dans le cadre de ce suivi, le médecin du travail peut prescrire, s'il le juge utile, des examens spécialisés complémentaires qui sont à la charge de l'employeur.
- Question 11 / 12
Le refus d’affectation à un poste de nuit peut constituer un motif de licenciement
- CORRECT
Le Code du travail précise que le refus d’être affecté à un poste de nuit ne peut constituer un motif de licenciement s’il est motivé par des obligations familiales impérieuses (garde d'enfant, prise en charge d'une personne dépendante…).
- INCORRECT
Le Code du travail précise que le refus d’être affecté à un poste de nuit ne peut constituer un motif de licenciement s’il est motivé par des obligations familiales impérieuses (garde d'enfant, prise en charge d'une personne dépendante…).
- Question 12 / 12
Un jeune travailleur de moins de 18 ans peut travailler de nuit
- CORRECT
Sauf dérogation spécifique, le travail de nuit est interdit aux travailleurs mineurs.
- INCORRECT
Sauf dérogation spécifique, le travail de nuit est interdit aux travailleurs mineurs.
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Pour en savoir plus
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Dépliant 06/2022 | ED 6305
Le travail de nuit et le travail posté
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Fiche 11/2020 | ED 6327
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Affiche 08/2019 | A 821
Osez la micro-sieste au travail
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