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Rayonnements optiques

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  4. Démarche de prévention (rubrique sélectionnée)

Démarche de prévention

Les rayonnements optiques auxquels peuvent être exposés les travailleurs sont parfois nocifs pour les yeux et pour la peau. Une démarche de prévention adaptée permet de réduire les risques pour la santé et la sécurité.

Le mesurage n’est obligatoire que lorsque toutes les autres solutions n’ont pas permis de valider l’absence de risque. La mise en œuvre d’une approche progressive permet de faciliter et d’optimiser la démarche.

Affiche de signalisation de risques d’exposition aux rayonnements optiques

 

Les étapes de la démarche sont décrites ci-après.

1. Évaluation a priori des risques à partir de données documentaires techniques disponibles

 

La documentation peut suffire à s’assurer de l’absence de risque ou, au contraire, identifier un risque à supprimer. Il peut s’agir des sources documentaires suivantes :

  • notices fabricants des appareils ou des sources : le marquage CE, obligatoire, indique le classement en groupe de risque 2 ou 3, selon la norme de sécurité photobiologique NF EN 62471 ;
  • guides pratiques : Guide à caractère non contraignant pour la mise en œuvre de la directive 2006/25/CE sur les rayonnements optiques artificiels de la Commission européenne, guide Rayonnements optiques artificiels du ministère de l’Emploi belge ;
  • rapports d’expertise, études sectorielles ;
  • normes : NF EN 62471 (Sécurité photobiologique des lampes et des appareils utilisant des lampes), EN 16237 (Classification des sources non électriques de rayonnement optique incohérent), NF EN 12198-1+ A12008 (Sécurité des machines – Estimation et réduction des risques engendrés par les rayonnements émis par les machines – Partie 1 : principes généraux).

Si cette évaluation a priori ne permet pas de démontrer l’absence de risque, il est nécessaire d’évaluer l’exposition des salariés (étape 2).

2. Utilisation d’outils de calcul des niveaux d’exposition aux rayonnements optiques

 

Le calcul des niveaux d’exposition peut être effectué grâce au logiciel CatRayon 5 développé par l’INRS.

Cat Rayon

 

S'il n’y a pas de données disponibles pour le calcul, ou si les conditions d’exposition ne peuvent être représentées dans CarRayon5, la mesure est alors nécessaire (étape 3).

3. Évaluation des risques par le mesurage

 

Un guide méthodologique Mesurer et évaluer l’exposition professionnelle aux rayonnements optiques artificiels (hors laser) est disponible pour guider les personnes chargées d’effectuer des mesures au poste de travail.

La mesure est réalisée à l’aide d’un radiomètre, qui indique des valeurs directement comparables aux VLE, ou d’un spectroradiomètre nécessitant un post-traitement. Soit les relevés expriment l’exposition du salarié, soit ils caractérisent la source de rayonnement. Dans ce dernier cas, le logiciel CatRayon5 dispose d’un module (MesSouresCarRayon) permettant d’importer des résultats de mesures globales ou spectrales puis de calculer les niveaux d’exposition correspondants.

À l’issue de cette évaluation, si les risques sont avérés, il faut agir pour éliminer ou réduire les risques (étape 4)

4. Élimination ou réduction des risques

 

Pour prévenir les risques, il est possible d’agir sur :

  • les sources de rayonnement : remplacement des sources dangereuses par d’autres moins ou non dangereuses ;
  • l'organisation des espaces de travail afin de soustraire les travailleurs aux rayonnements dangereux, ou de les éloigner des sources ;
  • l’organisation du travail : mise en place d’une organisation permettant de réduire la durée d’exposition.

Si ces mesures ne suffisent à éliminer les risques, des moyens de protection doivent être utilisés pour prévenir les risques résiduels (étape 5).

5. Mise en œuvre de moyens de protection

 

  • La mise en place de moyens de protection collective doit être envisagée en priorité : écrans équipant les machines (écrans contre les lasers selon EN 12254…) ou les postes de travail (rideaux de soudage selon EN 1598 ou ISO 25980…).
  • En complément, il peut être nécessaire d’avoir recours à des équipements de protection individuelle pour la peau (vêtements de protection, gants…) et / ou pour les yeux (écrans faciaux ou lunettes de protection équipés d’un filtre adapté au risque) – cf. ED 798.

 

Port de lentilles de contact chez les soudeurs : une rumeur tenace

Soudage à l’arc

Soudage à l’arc

Des notes d'information alarmantes viennent régulièrement mettre en garde contre les prétendus risques de cécité liés au port de lentilles de contact chez les soudeurs à l'arc. Ces notes sont la suite d'une rumeur née aux États-Unis dans les années soixante-dix et doivent être fermement démenties auprès des travailleurs inquiets.

La rumeur veut qu'un soudeur exposé à un arc électrique ait vu ses lentilles se coller à ses yeux. Il serait devenu aveugle en les enlevant. Cette histoire est fausse mais a pour origine un incident bénin réel. Le 26 juillet 1967 sur un chantier naval de Baltimore, un soudeur à l'arc procédait au raccordement d'un appareil de soudage. Il portait des lentilles de contact et des lunettes de sécurité. Soudain, le dispositif de coupure électrique a explosé. Le lendemain, le soudeur a signalé un problème de vue, en précisant qu'il avait retiré ses lentilles plus de 12 heures après l'incident. Son examen a révélé une lésion de sa cornée, qui a guéri en quelques jours.

Pour prévenir la réapparition de cette rumeur, il est nécessaire de rappeler que les lentilles, bien supportées par un salarié, peuvent être portées en toute sécurité, y compris sur les postes de travail présentant un risque d'atteinte oculaire pourvu que :

  • l'équipement de protection oculaire individuel soit correctement utilisé en plus de ces lentilles de contact chaque fois que cela est nécessaire ;
  • le travailleur soit correctement informé des risques liés à son activité et des éventuelles complications liées au port de lentilles de contact. Il doit alors avoir à sa disposition le nécessaire pour enlever ses lentilles et se rincer les yeux, et disposer d'une paire de lunettes correctrices.

Si l'évaluation des risques le justifie, il peut être utile d'apprendre aux sauveteurs secouristes du travail le geste de retrait des lentilles de contact chez une victime de projection de produits chimiques, poussières ou particules sur le visage et les yeux.

Mis à jour le 05/12/2022
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