Facteurs de risques
Les modes de management basés sur la concurrence des salariés, la faible mixité dans certains métiers, la précarité de l’emploi… peuvent encourager des agissements sexistes et des faits de harcèlement sexuel.
Les facteurs de risques exposant au harcèlement sexuel et aux agissements sexistes sont de natures diverses.
Facteurs organisationnels et managériaux
Des modes de management basés sur la mise en concurrence des salariés peuvent encourager des agissements sexistes et des faits de harcèlement sexuel visant à créer un environnement hostile à l’encontre des femmes (en compétition avec les hommes) et inversement.
Les milieux de travail très hiérarchisés peuvent également favoriser ces agissements.
Le degré de tolérance envers les agissements sexistes et les faits de harcèlement sexuel dans l’entreprise joue un rôle important dans leur maintien ou leur renforcement. Certaines cultures d’entreprises machistes, patriarcales ou virilisantes peuvent s’avérer particulièrement propices au développement des agissements sexistes.
Facteurs socioprofessionnels
Plus que les facteurs organisationnels et managériaux, la faible mixité dans certains métiers ou dans des équipes joue un rôle important dans les agissements sexistes et les faits de harcèlement sexuel au travail. Ainsi, les femmes rapportent davantage d’agissements de ce type quand elles occupent un emploi dans un secteur très majoritairement masculin. Les mêmes constats sont faits quand, dans les services ou les équipes, il y a une forte disparité entre le nombre de femmes et d’hommes.
Les agissements sexistes ou le harcèlement sexuel peuvent également venir de personnes extérieures à l’entreprise (clients, patients, usagers, fournisseurs…). Même si l’entreprise n’a pas la maîtrise de ces comportements individuels, elle doit les appréhender comme des cas de violences externes et suivre une démarche de prévention identique (voir le dossier web Agressions et violences externes).
Le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles dans le secteur des soins
Le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles de la part des patients dans le secteur des soins est un sujet très peu abordé par les équipes soignantes. Cette absence de prise en compte peut s’expliquer par les freins suivants :
- la difficulté à qualifier les faits comme tels alors que l’intentionnalité des patients n’est pas certaine quand il s’agit de personnes âgées, démentes ou en déficit cognitif ;
- la banalisation (« ça fait partie du métier ») ;
- la crainte de voir ses compétences professionnelles disqualifiées ;
- le déni des besoins sexuels des patients.
Pour autant, subir de tels agissements de la part de patients est loin d’être anodin pour la santé des personnels soignants. Il est important pour les structures de soins de les prendre en compte et de permettre au personnel d’en parler sans peur d’être jugé.
Facteurs sociodémographiques
La précarité de l’emploi rend les salariés plus exposés au risque de harcèlement et d’agissements sexistes. Il en est de même pour les mères isolées, les personnes nées en dehors de l’Union européenne ou ayant une santé mentale altérée.
Pour en savoir plus
-
focus juridique 09/2022
Référents harcèlement sexuel : quelles missions ? quels statuts ?
-
Brochure 02/2023 | ED 6349
-
Brochure 06/2024 | ED 6250
-
Dépliant 09/2024 | ED 6251
-
DOSSIER 11/2021
-
DOSSIER 11/2022