Quelques chiffres
Si les études montrent que le harcèlement sexuel et les agissements sexistes concernent en majorité les femmes, tous les salariés peuvent être concernés.
De nombreuses études fournissent des chiffres sur la prévalence des agissements sexistes ou de harcèlement sexuel au travail.
D’une étude à une autre, les chiffres de prévalence de ces comportements varient fortement (de 2 % à 13 %) selon le type d’agissements recensés, leur description plus ou moins précise ou la période considérée pour préciser si la personne a ou non déjà été confrontée à l’agissement évoqué.
Ainsi, en 2016, l’enquête française de la Dares sur les conditions de travail montre que 0,7 % des salariés ont déclaré faire l’objet de propositions à caractère sexuel de façon insistante au cours des 12 mois précédents l’enquête et que 2,8 % des salariés ont fait l’objet de propos obscènes ou dégradants. Il s’agit soit d’agissements sexistes ou de harcèlement sexuel, l’enquête ne posant pas la question de la répétition.
Ces chiffres sont tout à fait du même ordre de grandeur que ceux produits par d’autres enquêtes au niveau européen (enquête européenne sur les conditions de travail d’Eurofund, enquête nationale sur les salariés en Norvège…).
Une proportion plus grande de victimes chez les femmes
L’analyse détaillée des chiffres de l’enquête française de la Dares sur les conditions de travail en 2016 montre que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à se déclarer confrontées aux situations suivantes : « entendre des choses obscènes ou dégradantes » au cours des 12 derniers mois (3,6 % chez les femmes contre 2,4 % chez les hommes) ou « faire l’objet des propositions à caractère sexuel de manière insistante » au cours des 12 derniers mois (0,5 % chez les femmes contre 0,4 % chez les hommes).
L’enquête européenne sur les conditions de travail (Eurofound) de 2015 fournit des indications similaires : 2 % des travailleurs européens disent avoir au cours des 12 derniers mois, au travail, fait l’objet de discrimination liée à leur sexe. Ce chiffre passe à 3 % dans le groupe des femmes.
Des auteurs de ces comportements à l’intérieur de l’entreprise
Dans l’enquête « Conditions de travail » de la Dares, les auteurs des comportements hostiles (de manière générale) sont :
- très majoritairement une ou plusieurs personne(s) de l’entreprise (84 % en 2016) ;
- surtout des hommes (48 % en 2016) ; les femmes sont citées ensuite (31 % en 2016), puis des personnes des deux sexes (21 % en 2016) ;
- le fait du supérieur ou des collègues, dans une proportion à peu près équivalente (58 % en 2016).
Par ailleurs, 17 % des femmes se disant victimes de comportements hostiles l’attribuent au fait qu’elles soient des femmes, contre 3 % pour les hommes (en 2016).
Pour en savoir plus
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focus juridique 09/2022
Référents harcèlement sexuel : quelles missions ? quels statuts ?
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Brochure 02/2023 | ED 6349
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Brochure 06/2024 | ED 6250
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Dépliant 09/2024 | ED 6251
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DOSSIER 11/2021
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DOSSIER 11/2022