Les faits d’agissements sexistes et de harcèlement sexuel sur le lieu de travail peuvent avoir des effets sur la santé des salariés qui les subissent.

Ces faits peuvent provoquer :

• des troubles psychiques sous la forme de dépressions nerveuses, et ce de façon plus importante quand ils sont le fait de collègues plutôt que de clients ; on note également que d’avoir subi tôt dans la vie professionnelle des faits de harcèlement sexuel augmente le risque de développer une dépression nerveuse plus tard, à un âge plus avancé ;
• des troubles du sommeil ;
• des symptômes d’épuisement professionnel ;
• de la détresse psychologique ;
• des suicides ;
• des atteintes ostéo-articulaires : ce sont des cervicalgies (douleurs au niveau de la nuque) retrouvées chez les femmes victimes d’attentions sexuelles non désirées, ou encore des troubles musculosquelettiques, présents aussi bien chez les femmes que les hommes exposés.

L’exposition prolongée au harcèlement sexuel peut également provoquer un état de stress chronique, se manifestant en particulier sous la forme de symptômes physiques (coliques, maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, troubles du sommeil, de l'appétit et de la digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression, sueurs inhabituelles…). Ils disparaissent à l’arrêt du harcèlement.

L’ensemble de ces problèmes de santé entraînent des arrêts pour maladie de longue durée (a minima 15 jours), plus fréquents quand les attentions sexuelles non désirées proviennent de salariés de l’entreprise (de même niveau hiérarchique, de supérieurs, ou de subordonnés) que quand elles proviennent de clients.

Le harcèlement sexuel et les agissements sexistes ont également un impact sur :

• la satisfaction, l’engagement des salariés concernés, l’estime de soi ;
• les trajectoires professionnelles des victimes et leurs revenus.

Au niveau de l’entreprise, les faits de harcèlement sexuel ou les agissements sexistes déstructurent les collectifs de travail et entraînent :

• du turnover ;
• une perte potentielle de compétences ;
• une faible attractivité du fait d’une mauvaise image extérieure ;
• une diminution des performances individuelles et collectives.

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