Recommandations pour l’évaluation du comportement sédentaire au travail
Communication scientifique
Objectif de travail : Le comportement sédentaire est défini par le fait d’être assis ou couché, en situation d’éveil, avec une très faible dépense énergétique (<1,5 MET). Il est associé à des effets délétères sur la santé tels que les TMS. Malgré un intérêt croissant pour caractériser les effets sur la santé du comportement sédentaire au travail, les liens restent peu clairs, probablement en raison de méthodologies d'évaluation variées et/ou de faible qualité. Ainsi, il est primordial d’améliorer et d’harmoniser les moyens d’évaluation pour obtenir des informations plus précises afin de mieux identifier les liens de causalité entre le comportement sédentaire au travail et le développement de diverses pathologies pour au final, pouvoir optimiser les solutions de prévention. L’objectif de cette communication est de présenter des recommandations, à destination des chercheurs et des préventeurs, sur l’évaluation du comportement sédentaire au travail.
Méthodologie : Un groupe de travail PEROSH (Partnership for European Research in Occupational Safety and Health), auquel l’INRS a contribué, a élaboré un guide de recommandations pratiques, à destination des préventeurs et des chercheurs, sur la façon d’évaluer de manière plus précise et homogène le comportement sédentaire au travail.
Résultats : Après avoir dressé le contexte du comportement sédentaire, ce guide s’intéresse à détailler les différents outils d’évaluation existants, en spécifiant leurs avantages et inconvénients. Une attention particulière est apportée aux systèmes techniques portatifs (accéléromètres par exemple) d’évaluation du comportement sédentaire, en les catégorisant en fonction de diverses caractéristiques (paramètres de sortie, accessibilité, coût…). Enfin, la stratégie de collection de données et l’interprétation des résultats est abordée.
Discussion et conclusion : Les systèmes techniques portatifs constituent une approche prometteuse pour l'évaluation du comportement sédentaire au travail. De nombreux équipements, de petite taille, avec une forte autonomie et une capacité de stockage élevée sont actuellement disponibles à faible coût dans le commerce. Selon les objectifs poursuivis par l’évaluation (épidémiologie, diagnostic au sein d’une entreprise…), la technologie employée ne sera pas identique. Il pourra s’agir de systèmes simples (un seul capteur) ou plus complexes (fusion de données provenant de capteurs multiples). Au-delà des outils, d’autres facteurs sont à considérer. Il est par exemple conseillé d’évaluer le comportement sédentaire sur une semaine complète afin d’intégrer la variabilité des journées de travail. La taille de l’échantillon évalué est également un facteur déterminant dans la précision des résultats mais aussi dans le coût de l’évaluation. Enfin, selon les objectifs poursuivis, les variables analysées peuvent être globales (par exemple, le temps total de comportement sédentaire sur une journée) ou plus détaillées (nombre de phases assises de plus de 30 minutes, durée des repos entre chaque phase…). Une meilleure évaluation du comportement sédentaire s’avère donc nécessaire, pour mieux comprendre ses effets sur la santé mais également pour progresser en termes de prévention
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Fiche technique
Fiche technique
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Année de publication
2019 -
Langue
Français -
Discipline(s)
Physiologie du travail - Biomécanique - Ergonomie -
Auteur(s)
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Référence
8/11/2022-HAMMAMET-4ème Congrès Francophone sur les TMS 2020
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Étude(s) de rattachement