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Agents CMR : mise à jour des outils d’aide au repérage

Mieux identifier les agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction

L’INRS propose des nouvelles versions de deux outils destinés à aider les entreprises à identifier les agents cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) présents dans leurs activités.

Certaines substances chimiques ont des effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Parvenir à les repérer constitue le préalable à toute démarche visant à prévenir les risques. Afin d’aider les entreprises à les identifier, l’INRS met à disposition deux outils dédiés au repérage des substances CMR. Récemment mis à jour et désormais accessibles sous la forme de bases de données, ces deux outils s’adressent principalement aux préventeurs d’entreprise et aux services de prévention et de santé au travail.
 

  • Liste des substances chimiques classées CMR

Le premier outil, « Liste des substances chimiques classées CMR », dresse la liste des substances chimiques classées par le règlement européen (CE) n° 1272/2008 dit règlement CLP comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction de catégorie 1A, 1B et 2. « La recherche dans cette base de données est possible par le nom chimique, le numéro CAS ou le numéro index. Le contenu de la base est également téléchargeable au format Excel », précise Danielle Le Roy, expert d’assistance conseil à l’INRS.
 

  • CMR dans le milieu professionnel français en 2020

Le second outil, « CMR dans le milieu professionnel français en 2020 », donne, pour chaque substance chimique CMR 1A et 1B utilisée en France, des informations sur les quantités produites, exportées ou importées, les secteurs d’utilisation et les moyens de substitution.
 

Supprimer ou substituer les agents CMR

Complémentaires, ces deux bases de données permettent d’aider les préventeurs en entreprise à faire l’inventaire des CMR utilisés et des situations de travail pouvant donner lieu à des expositions, et, le cas échéant, de prévoir leur suppression ou substitution lorsque cela est techniquement possible. Dans ce but, les entreprises ont également à leur disposition des fiches d’aide au repérage et à la substitution, accessibles sur le site de l’INRS.

L’enjeu est de taille. « En 20 ans, le nombre de cancers d’origine professionnelle a été multiplié par 3,6 » (Source : Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 – Institut national du cancer), rappelle Barbara Savary, responsable d’étude à l’INRS. Ces chiffres doivent néanmoins être analysés plus finement. On constate une augmentation en valeur absolue de la quantité de substances CMR utilisées en France, toutefois, la tendance varie en fonction de la substance. Par exemple, le formaldéhyde baisse en importation, mais le benzène, lui, augmente très fortement. « La prochaine étape sera de comprendre les raisons de ces baisses et de ces augmentations », explique Barbara Savary. Plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle, comme l’existence d’une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) ou une restriction de mise sur le marché.

Pour en savoir plus :
Mis à jour le 27/02/2023