Eléments de prévention médicale (février 2017)
I. Examen médical initial
L’examen avant affectation à un poste de travail exposant aux poussières de métaux durs devrait comporter, outre l’interrogatoire et les investigations cliniques habituelles, une radiographie pulmonaire et une exploration spirographique par l’intermédiaire de l’étude de la courbe débit-volume. Il apparaît logique d’exclure les sujets porteurs d’une affection bronchopulmonaire ou ORL, surtout s’ils présentent une symptomatologie fonctionnelle. Même remarque en ce qui concerne les contre-indications au port d’équipements de protection individuelle. L’information du salarié relative aux risques potentiels et aux moyens de prévention mis à sa disposition, doit être claire et complète. La notion du rôle nocif d’un éventuel tabagisme doit être soulignée.
II. Examen médical périodique
La nature des travaux effectués, la durée des périodes d’exposition, les résultats de la métrologie d’ambiance et de la biométrologie doivent être consignés dans le dossier à conserver pendant 40 ans. L’examen médical périodique devrait comporter les différents éléments cités pour le bilan initial. En cas d’anomalie à la radiographie, un examen tomodensitométrique sera, pratiqué ainsi qu’une étude du transfert du monoxyde de carbone. En matière de biométrologie, la détermination du cobalt urinaire est un examen complémentaire des mesures atmosphériques. L’information du salarié doit être comme pour l’examen avant affectation, claire et sans réserves.
III. Cas particulier du maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle
Il est difficile de concevoir le maintien dans l’emploi d’un travailleur atteint d’une affection retenue au tableau n° 70 bis. On peut avoir des fibroses même pour des concentrations atmosphériques relativement minimes en cobalt.