Eléments de prévention médicale (février 2013)
I. Cadre légal
Ce ne sont pas des maladies à déclaration obligatoire.
Il n'existe pas de centre national de référence
II. Examen médical initial
Le médecin du travail doit informer et sensibiliser le salarié au risque et aux moyens de se protéger.
L’examen de tout le tégument notamment les mains, les espaces interorteils et les ongles des orteils est conseillé pour dépister et traiter précocement toute mycose.
III. Examen médical périodique
La surveillance médicale régulière du personnel exposé est nécessaire afin de dépister précocement les mycoses cutanées notamment les intertrigos interorteils avant l'extension à l'appareil unguéal, de traitement plus long et plus difficile, et éviter les contaminations interhumaines pour les souches anthropophiles.
Tout sujet porteur d'une mycose cutanée doit avoir un prélèvement mycologique confirmant le diagnostic, un traitement adapté et une surveillance médicale jusqu'à guérison complète.
Pour les souches anthropophiles, il est conseillé de rechercher chez les autres membres de la famille, une contamination mycosique.
Il est important de ne pas s’échanger les vêtements de travail ou civils.
Un dossier médical spécial doit être tenu pour chaque travailleur exposé et doit être conservé au moins 10 ans à compter de la cessation de l'exposition.
IV. Cas particulier : maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle
Il n’y a pas de contre-indication à laisser un tel travailleur à un poste exposé, en insistant sur les moyens de prévention.
Pour éviter les récidives, il peut s'avérer utile de pulvériser dans les chaussettes et chaussures des solutions antimycosiques.
V. Conduite à tenir en cas de constatation d’un cas dans l’entreprise
En cas de mycose chez un salarié de l’entreprise, le médecin du travail doit alors pratiquer un examen médical de tous les travailleurs susceptibles d’avoir été exposés sur le même lieu de travail.