Eléments de prévention technique (septembre 2011)
A Hépatites A et E
Comme pour toute maladie transmissible par voie orale, la prévention repose sur le respect strict des règles d’hygiène, au premier rang desquelles le lavage des mains. Le port de gants en cas de risque de contact avec des produits biologiques est recommandé mais il ne dispense pas du lavage des mains.
B Hépatites B et C
Face à ces virus transmissibles par le sang, la stratégie est la même que pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH): prévenir tout accident exposant au sang (AES) ou à des liquides biologiques. Les mêmes mesures de prévention doivent être appliquées vis-à-vis de tous les patients et de tous les prélèvements en laboratoire. Ces «précautions universelles» font partie des mesures standard à appliquer systématiquement dans un but de prévention mutuelle des infections entre soignant et soigné. Tout personnel de santé et assimilé doit être formé à leur application.
Des matériels de sécurité (dispositifs de prélèvement permettant la mise en sécurité immédiate de l’aiguille, cathéters protégés) complètent utilement ces mesures, sous réserve d’une formation à leur utilisation.
Les personnels en dehors du milieu de soins doivent également appliquer des mesures d’hygiène strictes. Les matériels de protection nécessaires doivent être mis à leur disposition: les salariés assurant le ramassage et le traitement de déchets seront dotés par exemple de gants résistant aux coupures, de pinces pour saisir des seringues traînant…. Pour les policiers, ambulanciers, secouristes, personnels des morgues les mesures recommandées dérivent des précautions universelles. L’information sur les risques et les moyens de les prévenir revêt une importance toute particulière pour ces travailleurs, peu familiers des risques biologiques.
Enfin, toute personne susceptible d’être exposée accidentellement au sang et aux liquides biologiques doit être informée de la conduite à tenir après accident:
- nettoyage immédiat de la plaie, rinçage puis antisepsie;
- évaluation des risques de transmission virale par un médecin immédiatement après l’AES, afin de bénéficier d’une éventuelle prophylaxie (un dispositif d’accueil et de prise en charge 24h/24 a été mis en place dans les services d’urgences hospitaliers, accessible à toute personne exposée, y compris celle ne travaillant pas en milieu de soin);
- déclaration d’accident de travail et signalement au médecin du travail afin que les circonstances de l’accident soient documentées. Rappelons que le médecin du travail de tout établissement de santé doit, en collaboration avec le Comité de lutte contrer les infections nosocomiales (CLIN) et le CHSCT, mettre en place une surveillance de ces AES afin de prendre les mesures correctrices qui s’imposent puis de les évaluer.