Eléments de prévention technique (décembre 2018)
A. Affections à Mycobactérium bovis
La prévention repose essentiellement sur le contrôle vétérinaire visant à l'éradication de l'infection chez les bovins et autres animaux d'élevage susceptibles d'être infectés.
Les risques d'inoculation cutanée par instruments, esquilles osseuses doivent être prévenues :
- respect strict des règles d'hygiène cutanée ;
- protection des excoriations même minimes ;
- port de gants ;
- lorsqu'il y a risque d'aérosols ou de projection, il est nécessaire de porter un masque de protection respiratoire ; en laboratoire, on appliquera les même mesures que pour le BK (cf. infra).
B. Affections dues à Mycobacterium tuberculosis (BK), bovis ou africanum
La principale mesure de prévention réside dans le diagnostic et le traitement précoce des patients atteints de tuberculose pulmonaire, ce qui permet de réduire rapidement leur contagiosité et par là même le risque professionnel. Les mesures techniques viennent en complément :
- protection collective consistant en l'isolement du patient en chambre seule, ventilée correctement (minimum 6 renouvellements horaires sans recirculation de l'air), porte fermée, si possible mise en dépression par rapport aux pièces adjacentes ;
- protection individuelle assurée par des masques de protection respiratoire ayant non seulement une bonne capacité de filtration mais aussi une bonne adhérence au visage (type FFP2). Il est important de souligner que les masques de type chirurgical utilisé en milieu de soin n'apporte pas de garantie suffisante en matière de fuites aux visages et ne peuvent à ce titre être considérés comme des équipements de protection individuelle ;
- en laboratoire, outre les précautions standards, des mesures strictes seront prises pour minimiser les expositions par projection ou aérosols : utilisation de centrifugeuses de sécurité, travail sur Poste de Sécurité Microbiologique (PSM), port de lunettes de protection et de masque de protection respiratoire de type FFP2 pour d'éventuelles manipulations en dehors du PSM.
C. Affections dues aux mycobactéries atypiques (avium, kansasii, xenopi)
La principale mesure de prévention réside dans le diagnostic et le traitement précoce des patients atteints de mycobactérioses atypiques, ce qui permet de réduire rapidement leur contagiosité et par là même le risque professionnel. Les mesures techniques viennent en complément :
- protection collective consistant en l'isolement du patient en chambre seule, ventilée correctement (minimum 6 renouvellements horaires sans recirculation de l'air), porte fermée, si possible mise en dépression par rapport aux pièces adjacentes ;
- protection individuelle assurée par des masques de protection respiratoire ayant non seulement une bonne capacité de filtration mais aussi une bonne adhérence au visage (type FFP2). Il est important de souligner que les masques de type chirurgical utilisé en milieu de soin n'apporte pas de garantie suffisante en matière de fuites aux visages et ne peuvent à ce titre être considérés comme des équipements de protection individuelle ;
- en laboratoire, outre les précautions standards, des mesures strictes seront prises pour minimiser les expositions par projection ou aérosols : utilisation de centrifugeuses de sécurité, travail sur Poste de Sécurité Microbiologique (PSM), port de lunettes de protection et de masque de protection respiratoire de type FFP2 pour d'éventuelles manipulations en dehors du PSM.
D. Affections dues aux mycobacterium marinum et fortuitum
En piscine la prévention des granulomes mycobactériens repose sur une chloration suffisante de l'eau : taux de chlore libre après filtration de 0,5mg/litre qui permet de limiter le développement de la majorité des mycobactéries pathogènes. Les professionnels exposés doivent se prémunir des blessures, panser toute plaie, porter des gants étanches remontant haut sur les avant-bras.