Nuisance (juin 2007)
Dénomination et champ couvert
La nuisance est ici une ambiance de travail : c’est le travail en milieu où la pression est supérieure à la pression atmosphérique ou hyperbarie
On peut définir la pression de la façon suivante : une force appliquée sur une surface P = F/S.
Par exemple, chaque cm2 (surface) de notre peau supporte environ 1kg (force) représentant le poids de l'atmosphère.
Son unité est le «Pascal», mais pour comprendre l’impact de celle-ci sur la santé de façon pragmatique, on utilise le «bar». Avec la correspondance suivante: 1013 hectopascal = 1 Bar ou 1 Kg/cm²
La pression atmosphérique est le poids de la colonne d’air se trouvant au-dessus de notre tête, de l’endroit où on se trouve jusqu’à la limite de l’atmosphère. Celle-ci représente une valeur de 1 bar au niveau de la mer. Ainsi la pression diminue avec l’altitude puisque la colonne sera d’autant moins grande que l’altitude sera élevée.
La pression relative ou hydrostatique est la pression due à l’eau, et donc la pression atmosphérique n’intervient nullement. Elle augmente de 1 bar tous les 10 m.
Pression hydrostatique = profondeur/10. Ainsi à une profondeur de 20 m, la pression relative est de 2 bars, à 40 m, celle-ci est de 4 bars.
La pression absolue (ou pression ambiante) est la somme de la pression atmosphérique et de la pression relative :
P Abs = P atm + P rel.
Exemple : à 20 m la pression relative est de 2 bars. Donc la PAbs = 1 + 2 = 3 bars
Mode de contamination
Les effets de la pression sur l’organisme humain sont liés à deux lois physiques :
- la loi de Henry : à température constante et à saturation, la quantité de gaz dissout dans un liquide est proportionnelle à la pression qu'exerce ce gaz sur le liquide. Ainsi quand la pression diminue, les gaz dissous dans les tissus reviennent à l’état gazeux, ce qui entraîne une fatigue prématurée de l’organisme ;
- la loi de Mariotte : à température constante, le volume d'un gaz est inversement proportionnel à la pression qu'il reçoit. Ainsi quand la pression diminue, la même quantité de gaz occupe un volume plus grand, ce qui peut avoir des effets délétères, notamment sur l’appareil respiratoire s’il n’y a pas «évacuation» de l’air.
L’organisme est constitué de telle façon que physiologiquement l’air respiré doit être à la même pression que l’endroit où l’on se trouve. Il est en effet impossible de respirer sous l’eau à l’aide d’un simple tuyau, en dessous de 50 cm de profondeur.
L’autre problématique, indépendante de l’aspect ventilatoire, est la fatigue de l’appareil acoustique, qui bien évidemment subit cette augmentation de pression ambiante, puisque l’oreille moyenne, qui contient de l’air, doit être équilibrée à chaque variation de pression environnante, ceci pouvant entraîner à moyen ou long terme une baisse des capacités auditives.