Eléments de prévention technique (août 2011)
Protection collective
Le contrôle des tiques qui parasitent des hôtes variés reste illusoire. A l’heure actuelle, le contrôle de l’infestation des animaux domestiques est réalisé par des acaricides (bains, shampooings, sprays, colliers…).
Protection individuelle
Ce sont les seuls moyens actuellement efficaces qui peuvent être envisagés. Ils sont basés sur :
- le port de vêtements couvrants (pantalons longs, manches longues…),
- le port de bottes ou de guêtres avec hermétisme entre le pantalon et la chaussure,
- l’utilisation de répulsifs en crèmes ou sprays sur les zones découvertes. Les principales molécules reconnues efficaces sur les tiques sont le diéthylméthylbenzamide (DEET) et le IR 35/35 (N-butyl-N-acétyl-3-éthylaminopropionate), mais l'efficacité est limitée dans le temps,
- l’utilisation de répulsifs sur les vêtements (perméthrine) en zone de forte endémie et d’expositions itératives.
Au retour de la forêt, l’inspection minutieuse du corps à la recherche de tiques est particulièrement importante, surtout au niveau des zones chaudes et humides (aisselles, aires inguinales…) ou moins accessibles (cuir chevelu, creux poplité…). Plus la tique est découverte tôt (< 48 h) plus le risque de transmission de la maladie est faible.
L’ablation de la tique ne nécessite pas d’utiliser préalablement des produits spécifiques. Il suffit de l’enlever délicatement dans son axe d’implantation, sans arracher le rostre, grâce à une pince à échardes désinfectée, un tire-tiques éventuellement. Le site de piqûre doit être désinfecté après ablation.
La zone de piqûre doit être inspectée régulièrement pendant un mois pour dépister l’apparition éventuelle d’un érythème migrant qui conduirait à une consultation médicale et à la mise en œuvre d’un traitement antibiotique (uniquement dans ce cas).
Il n’existe pas de vaccin disponible en France du fait de la variété des borrélies responsables.
Information, formation
Une information et une formation des travailleurs doivent être réglementairement effectuées avant toute activité exposante, renouvelées et adaptées au domaine d’activité et à l’évolution du poste de travail. L'information insistera sur les modes de transmission de la maladie (y compris en extra-professionnel), ses manifestations cliniques précoces et les moyens de se protéger.