Nuisance (août 2011)
Dénomination et champ couvert
Les spirochètes sont une famille de bactéries mobiles de forme hélicoïdale avec des flagelles et un corps bactérien souple possédant une mobilité par translation, rotation et flexion. Trois genres différents comportent des espèces pathogènes pour l’homme :
- Leptospira, dont seule l’espèce interrogans est pathogène, agent des leptospiroses ;
- Borrelia, associées aux arthropodes, vecteurs de maladies qu’on peut dissocier en trois groupes: la maladie de Lyme, la fièvre récurrente à poux et les borrélioses récurrentes à tiques ;
- Treponema, dont deux espèces Treponema pallidum agent de la syphilis vénérienne et Treponema carateum, agent de la pinta (trépanomatose à transmission non vénérienne), sont pathogènes.
Dans le tableau n° 5 bis, seule est concernée la deuxième espèce : la borréliose de Lyme est due à Borrelia burgdorferi sensu lato qui comporte au moins 3 espèces pathogènes reconnues en France : Borrelia burgdorferi sensu stricto, Borrelia garinii, Borrelia afzelii.
Borrelia est classée dans le groupe 2 des agents biologiques pathogènes.
Mode de contamination
La borréliose de Lyme (du nom d’un comté du Connecticut où elle a été reconnue pour la première fois en 1972) est une zoonose dont le réservoir est très large, surtout constitué par des mammifères : cervidés et rongeurs principalement, (mais aussi sangliers, chiens, bétail…) et de façon plus rare par des oiseaux. Elle est transmise par l’intermédiaire d’un vecteur : les tiques, arthropodes du genre Ixodes ricinus en Europe qui vivent dans des régions boisées et humides. La piqûre de tique est le fait des tiques femelles mais aussi des larves et des nymphes. Le taux des tiques porteuses de borrélies est estimé entre 7 et 14 % en France. Du fait du cycle de vie des tiques, le risque de piqûre est maximal entre avril et octobre. La piqûre est souvent indolore et peut passer inaperçue. La durée de fixation de la tique dans la peau est importante dans le risque de survenue de la maladie : plus elle est implantée longtemps plus le risque d’inoculation de la bactérie augmente (risque maximal après 48h). De façon très exceptionnelle, d’autres vecteurs ont été incriminés : taons, puces…