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Éthylène-glycol

Fiche toxicologique n° 25

Sommaire de la fiche

Édition : Août 2023

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [2, 13]

    L'éthylène-glycol est bien absorbé par voies orale et inhalatoire, et plus lentement par voie cutanée ; il est largement distribué dans l'organisme. Il est éliminé dans l'air expiré (CO2) et dans les urines (sous forme inchangée, de glycolates ou oxalates).

    Chez l'animal
    Absorption

    L’éthylène-glycol est rapidement absorbé par voie digestive, le pic plasmatique étant atteint entre 1 et 3 heures, selon l’espèce. Chez le rat et la souris, l’absorption par voie orale est quasi totale [14].

    Par inhalation, entre 60 et 90 % des vapeurs inhalées sont absorbées pendant l’exposition (rat, 32 mg/m3 pendant 30 minutes) [13].

    L’absorption cutanée de l’éthylène-glycol est de l’ordre de 30 % de la dose appliquée chez le rat après 96 heures (sous pansement occlusif, 10 et 1000 mg/kg pc d’éthylène-glycol). Chez la souris, le pourcentage est plus important, compris entre 60 et 84 % (sous pansement occlusif, 100 et 1000 mg/kg pc d’éthylène-glycol ou 1000 mg/kg pc d’une solution à 50 %) [15].

    L’éthylène-glycol est absorbé par voies digestive, cuta­née et respiratoire. L’inhalation de vapeurs ou d’aérosols n’entraîne pas d’intoxication sévère, car les concentra­tions atmosphériques réalisables et le temps d’exposition tolérable (en raison des risques d’irritation) sont trop fai­bles pour que l’absorption soit suffisante.

    La substance est rapidement distribuée dans l’organisme ; chez l’homme, son volume de distribution est faible (0,6 à 0,9 l/kg) ce qui justifie l’utilisation de l’hémodialyse dans le traitement des intoxications aiguës.

    Les effets toxiques de l’éthylène-glycol sont dus au produit inchangé et à ses métabolites, principalement les acides glycolique et oxalique qui provoquent l’acidose métabo­lique et la tubulopathie.

    L’éthylène-glycol est éliminé dans l’air expiré sous forme de dioxyde de carbone ; il est également excrété dans les urines essentiellement sous forme de produit inchangé, de glycolates et d’oxalates. Sa demi-vie plasmatique est d’environ 3 heures.

    Distribution

    La substance est rapidement distribuée dans tout l’organisme et traverse la barrière placentaire [13].

    Métabolisme

    Quelle que soit la voie d’exposition, la 1re étape limitante est la conversion de l’éthylène-glycol en aldéhyde glycolique : cette substance possède une demi-vie très courte et est rapidement convertie en acide glycolique et, dans une moindre mesure, en glyoxal. La 2de étape limitante consiste en l’oxydation de l’acide glycolique en acide glyoxylique [13].

    L’acide glyoxylique peut à son tour être transformé en acide formique, glycine et acide oxalique.

    Schéma métabolique

    Fig 1. Schéma métabolique de l’éthylène-glycol chez l’Homme [13] (*/** : étapes limitantes, saturation métabolique)

    Excrétion

    La demi-vie d’élimination plasmatique de l’éthylène-glycol est comprise entre 1 et 4 heures (administration par voie orale, chez le rat, la souris ou le singe) ; pendant les 96 heures suivant l’exposition, il est éliminé principalement dans l’air expiré (sous forme de dioxyde de carbone, ~ 22 à 55 % de la dose initiale) et dans les urines (de 21 à 56 %), essentiellement sous forme de produit inchangé, de glycolates et d’oxalates [13]

    Surveillance Biologique de l'exposition

    L’éthylène-glycol urinaire en fin de poste est un indicateur spécifique qui peut être utilisé pour la surveillance biologique des travailleurs exposés mais les données sont peu nombreuses et il n’y a pas de valeur biologique d’interprétation disponible.

    L’acide oxalique urinaire a également été proposé. C’est un indicateur non spécifique, métabolite de protéines et de glucides, présent dans les urines de sujets non professionnellement exposés, à une concentration généralement inférieure à 50 mg/g de créatinine.

    Le dosage de l’éthylène-glycol et de l’acide glycolique sériques/plasmatiques peuvent être proposés en cas d’intoxication aiguë (prélèvement réalisé rapidement après l'intoxication pour l’éthylène-glycol sérique).

  • Mode d'actions [2]
  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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