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Dioxyde de carbone

Fiche toxicologique n° 238

Sommaire de la fiche

Édition : Juin 2020

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [25, 26]

    Le dioxyde de carbone pénètre et est éliminé par inhala­tion ; il diffuse librement à travers la membrane alvéolaire vers le sang où il provoque une acidose respiratoire.

    Chez l'animal

    En plus de l’absorption pulmonaire, une pénétration per­cutanée est quelquefois observée.

    Le libre échange pulmonaire fait qu’une augmentation de la pression de dioxyde de carbone (PCO2) dans l’air inspiré provoque une augmentation de la PCO2 dans les alvéoles qui se traduit par un accroissement immédiat de la PCO2 dans le sang.

    En conditions normales chez l’homme, la PCO2 sanguine est maintenue à une valeur stable par la ventilation alvéo­laire, sous le contrôle des centres respiratoires ainsi que par des impulsions provenant du cortex cérébral. Des variations légères de la concentration en CO2 s’accompa­gnent de modifications correspondantes de la ventilation alvéolaire, qui aboutissent à une régulation de la PCO2 sanguine.

    L’hypercapnie aiguë (augmentation de la teneur en CO2 du sang artériel) induit une acidose respiratoire (baisse du pH sanguin) due à un déséquilibre acide-base. Dans les minu­tes suivant une augmentation aiguë de la PCO2, il se produit une légère augmentation de la concentration plas­matique en bicarbonates, liée au pouvoir tampon intracel­lulaire (essentiellement au niveau de l’os et du muscle qui captent environ 60 % de la charge acide) et à la perte cellu­laire de bicarbonates. Dans un deuxième temps, les protons acides sont éliminés principalement par une aug­mentation du volume et de la fréquence respiratoire. Dans les heures qui suivent, le rein répond à l’accumulation d’acide en augmentant la réabsorption de bicarbonates dans le tube contourné principal et la branche ascendante de l’anse de Henlé, et en amplifiant la sécrétion des protons dans le tube distal et le tube collecteur.

    Lors de l’hypercapnie chronique ou acidose respiratoire chronique, la PCO2 du liquide céphalorachidien (LCR) se modifie rapidement pour égaler la PCO2 artérielle. L’hyper­capnie, persistant plusieurs heures, induit, pour restaurer partiellement le pH du LCR, une augmentation de la concentration en bicarbonates qui atteint un maximum en 24 heures. Une hypercapnie prolongée stimule égale­ment au niveau du rein la sécrétion d’acide et intensifie l’excrétion d’ions ammonium (NH4+), jusqu’à un nouvel état d’équilibre atteint après 3 à 5 jours.

    La PCO2 doit être réduite prudemment ; en effet, une cor­rection brutale de l’hypercapnie alcalinise le liquide céphalorachidien, ce qui peut provoquer des convulsions et induire une alcalose métabolique systémique aiguë, pouvant persister plusieurs jours.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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