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2,4-D, ses sels et esters

Fiche toxicologique n° 208

Sommaire de la fiche

Édition : 2011

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [2, 8 à 14]

    Chez l’animal, le 2,4-D sous sa forme acide est rapidement et presque complètement absorbé par le tractus gastro­intestinal ; il est principalement excrété sous forme inchan­gée dans les urines.

    Chez l'animal
    Absorption

    Après administration orale de 2,4-D acide, l'absorption est rapide et pratiquement complète (> 90 % en 48 heures) avec une concentration plasmatique maximale atteinte en 4 heures.

    Après administration orale de 2,4-D 2EHE chez le rat, c'est le 2,4-D acide qui est détecté dans le sang, indiquant une hydrolyse rapide de l'ester. L'absorption est rapide et presque complète (entre 84 et 95 % en 72 heures).

    Il n'y a pas de donnée d'absorption cutanée du 2,4-D chez l'animal.

    Distribution

    Chez le rat, le 2,4-D sous sa forme acide présente un faible volume de distribution.

    Après administration par voie orale, de 0,42 à 0,69 % ou de 1,17 à 2,57 %, respectivement d'une dose faible (1 mg/kg) ou d'une dose forte, sont retrouvés dans les tissus, organes ou carcasse, principalement au niveau du foie et des reins, et pour une moindre partie dans le système nerveux central.

    Si du 2,4-D radio-marqué est administré par voie intravei­neuse (iv), sa distribution est modifiée par une pré-admi­nistration de 250 mg/kg par voie orale, et c'est dans le cerveau et le LCR des animaux prétraités, que, 4 heures et demie après l'administration, les teneurs les plus fortes sont retrouvées, suggérant qu'en cas d'intoxication aiguë, la barrière hémato-encéphalique se trouve lésée.

    Chez la souris, 168 heures après administration orale ou iv de 5 ou 90 mg/kg, le 2,4-D acide n'est plus détecté dans le sang ou le plasma.

    Chez les rongeurs, la cinétique du 2,4-D est non-linéaire (modèle à deux compartiments), dose dépendante, avec saturation aux doses fortes (au-delà de 50 mg/kg), et semble être la même, quels que soient la voie d'adminis­tration et le sexe. La molécule est fortement liée aux protéines, mais de façon réversible. Le potentiel d'accu­mulation paraît faible.

    Aucune donnée n'est disponible sur la distribution et le potentiel d'accumulation du 2,4-D sous forme d'ester.

    Métabolisme

    Chez le rat, le 2,4-D sous forme acide n'est pratiquement pas métabolisé. Un des métabolites urinaires mineurs, le 2,4 dichlorophénol, est détecté dans le lait et les tissus des ruminants, mais pas dans les tissus du rat ou de la souris.

    Le 2,4-D 2EHE, administré chez le rat par voie orale, s'hydrolyse en 2,4-D acide (50,7 % de la dose administrée) et 2-éthyhexanol se métabolisant ensuite en composés polaires. Le 2,4-D 2EHE n'est pas retrouvé dans le sang, les urines ou les fèces.

    Excrétion

    Le 2,4-D est principalement excrété sous forme inchangée dans les urines.

    Chez le rat, l'élimination du 2,4-D acide est rapide, essen­tiellement sous forme inchangée : plus de 90 % sont éli­minés en 48 heures dans les urines et près de 10 % par les fèces. Des métabolites mineurs, dont le 2,4 dichloro­phénol, sont également retrouvés dans les urines.

    Quant à la forme ester (radio-marquée sur l'ester) son éli­mination est rapide, principalement dans les urines (64 %) sous forme de métabolites polaires, dans les fèces (18 %) et dans l'air expiré (10 %).

    Les différentes espèces investiguées (rat, souris, porc, veau, chien) ont mis en évidence que le chien présentait une capacité d'excrétion urinaire réduite du 2,4-D. Le mécanisme le plus probable serait une réduction de l'ex­crétion rénale active des acides organiques par les tubules proximaux chez le chien, mais il est également possible que la réabsorption tubulaire joue un rôle. La clairance rénale chez le chien serait 30 fois plus faible que chez les rongeurs, expliquant ainsi la plus grande sensibilité du chien aux effets toxiques du 2,4-D.

    Après administration orale de 5 ou 50 mg/kg de 2,4-D marqué, l'élimination est incomplète chez le chien, avec seulement 50 % de la dose récupérée ; le 2,4-D est éliminé après métabolisation, principalement dans l'urine pour la faible dose, sous forme gluco- et amino- conjuguée ; cependant, avec la forte dose, des quantités similaires sont retrouvées dans les urines et les fèces sur 120 heures.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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