Pathologie - Toxicologie
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Toxicocinétique - Métabolisme [16]
L’iode pénètre par voies respiratoire, digestive et cutanée en cas de lésions. Une fois réduit, il est principalement distribué dans la thyroïde, les glandes salivaires et l’estomac puis éliminé principalement dans les urines sous forme d’iodures. Le dosage de l’iodurie des 24 heures peut être utile à la surveillance biologique des expositions.
Chez l'animal
Absorption
L’iode pénètre dans l’organisme par voies pulmonaire (environ 30 à 75 % de l’iode inhalé sont absorbés, en fonction de la forme et de la taille des particules ou aérosols), digestive de façon rapide et complète, et faiblement par voie cutanée si la peau est intacte ; la pénétration percutanée est très augmentée en cas de peau lésée. L’iode, réduit en iodure, se distribue dans l’organisme surtout dans la thyroïde (30 % de l’iode sanguin parviennent à la thyroïde), les glandes salivaires et l’estomac.
Excrétion
L’iode est filtré par le glomérule et éliminé principalement par voie urinaire sous forme d’iodures (rapidement dans les premières heures, puis atteint un plateau dès 24 à 48 heures) et, pour une moindre part, dans les fèces, la salive et la sueur.
Surveillance Biologique de l'exposition
La mesure de la concentration d’iode dans un échantillon urinaire dont la mise en œuvre en milieu de travail est plus pratique que la mesure de l’iodurie des 24 heures, est souvent préférée pour la surveillance biologique de l’exposition à l’iode. Cependant, en raison de sa grande variabilité intra-individuelle, au cours d’une journée et d’un jour à l’autre, son interprétation est plus aisée au niveau d’une population qu’au niveau individuel.
La concentration urinaire médiane d’iode sur un échantillon urinaire est retenue comme indicateur pour estimer le statut en iode d’une population, une concentration médiane de 100-200 µg/L correspondant à un statut adéquat (moment de prélèvement non spécifié) [17]. L’association entre la prise d’iode et la survenue de désordres thyroïdiens dans la population est décrite par une courbe en forme de U et des effets sanitaires peuvent être observés pour des concentrations urinaires d’iode à la fois en-dessous et au-dessus de cet intervalle. Au niveau individuel, des mesures répétées de la concentration urinaire d’iode seraient nécessaires pour une évaluation acceptable du statut en iode.
Par ailleurs, aucune relation quantitative reproductible entre l’exposition à l’iode et la concentration urinaire d’iode n’a été établie.
En 2015, la commission allemande DFG a conclu qu’il n’est pas possible d’établir de valeur biologique d’interprétation professionnelle. De plus, chez les sujets de la population générale, la concentration urinaire d’iode est très variable selon la zone géographique, les apports individuels étant influencés notamment par la teneur en iode des sols, la concentration dans l’eau de boisson associée, les habitudes alimentaires. La commission a ainsi jugé impossible de définir une valeur de référence issue de la population générale.
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Toxicité expérimentale [18, 19]
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Toxicité sur l’Homme [19 à 22]