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Styrène

Fiche toxicologique n° 2

Sommaire de la fiche

Édition : Novembre 2019

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [7, 8]

    Après une absorption rapide, le styrène se distribue essentiellement dans les tissus adipeux ; après métabolisation, il est éliminé surtout dans l’urine (sous forme d’acides mandélique et phénylglyoxylique) et, en faibles quantités, dans l’air expiré et les fèces.

    Chez l'animal
    Absorption

    Le styrène est absorbé rapidement par toutes les voies et principalement par inhalation. Chez l’homme, l’absorption pulmonaire représente 60-70 % de la concentration d’exposition ; elle est proportionnelle à la concentration atmosphérique et à la durée d’exposition et augmente en cas d’exercice. L’absorption cutanée est faible (1 μg/cm2/ min). La pénétration par voie cutanée des vapeurs de styrène a été étudiée sur des volontaires humains. Elle s’avère négligeable par rapport à l’absorption par voie pulmonaire, représentant environ 5 % de la dose totale absorbée.

    Chez l’animal, l’absorption gastro-intestinale est identique à l’absorption pulmonaire, alors que la pénétration cutanée représente 9,4 % de la concentration inhalée.

    Distribution

    Le pic sanguin est atteint en quelques minutes à 1 heure et le styrène ou ses métabolites sont distribués, chez le rat et la souris, essentiellement dans les tissus adipeux (demi-vie = 6,3 h), mais aussi dans les reins, le foie, le pancréas et le cerveau (demi-vie = 2 à 2,4 h). Chez l’homme, comme chez l’animal, il n’y a pas d’accumulation.

    Métabolisme

    Le styrène est complètement métabolisé (cf. schéma métabolique).

    Schéma métabolique

    Excrétion

    Chez l’animal, une dose orale est éliminée après 24 heures, essentiellement dans les urines (75 % chez le rat, 63 % chez la souris), dans l’air expiré sous forme inchangée (2-3 %) et sous forme de CO2 (2 % chez le rat et 6-8 % chez la souris), ainsi que dans les fèces (4 %).

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Différents paramètres sont proposés pour évaluer l’exposition au styrène : styrène sanguin, urinaire et dans l’air expiré ; acides mandélique (AM) et phénylglyoxylique (PG) urinaires.

    Le dosage du styrène urinaire en fin de poste de travail est le paramètre recommandé pour la SBEP  Paramètre spécifique,  sensible, le mieux corrélé aux concentrations  atmosphériques, il reflète l’exposition au styrène du jour même. 

    Les taux d’acides mandélique (AM) et phénylglyoxylique (PG) urinaires, prélèvements réalisés en fin de poste de travail, reflètent l’exposition au styrène du jour même et des deux jours précédents. Ils ne sont pas spécifiques.

    Le dosage du styrène sanguin immédiatement en fin de poste reflète l’exposition du jour même.  Paramètre spécifique, il pose des difficultés d’ordre pré-analytique.

    Le dosage du styrène dans l’air expiré  immédiatement en fin de poste reflète l’exposition très récente mais ce prélèvement pose quelques difficultés.

    Il existe des valeurs biologiques d’interprétation pour le styrène urinaire et les acides mandélique (AM) et phénylglyoxylique (PG) urinaires pour la population professionnellement exposée.

  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme [6, 7]
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