Agent pathogène [R1, 1, 2] Guide de lecture
Descriptif de l'agent pathogène
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Nom
Virus de la rage. -
Type
Virus -
Groupes de classement
- 3
Virus à ARN de la famille des Rhabdoviridae, genre Lyssavirus comprenant onze génotypes connus:
- le génotype 1 comprend toutes les souches de virus rabique (rage canine, des carnivores sauvages, des chauves-souris en Amérique).
- les autres génotypes sont considérés comme virus apparentés à la rage, dont les génotypes 5 et 6 (European Bat Lyssavirus - EBL 1 et 2), responsables de la rage des chauves-souris en Europe également transmissible à l'homme.
Réservoir et principales sources d'infection
Réservoir
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Type(s)
- Animal
Il varie selon les régions du globe, mais concerne toujours des vertébrés à sang chaud :
- Rage canine (des "rues") en Amérique centrale et du Sud, en Afrique, au Moyen-Orient, dans le sous-continent indien, en Asie du Sud-Est.
- Rage des carnivores sauvages dont la rage vulpine (du renard roux) d'Europe et d'Amérique du nord transmissible aux mammifères domestiques et sauvages.
- Rage des chauves-souris :
- insectivores notamment en Europe (génotypes 5 et 6), mais aussi pour d'autres régions du globe pour d'autres génotypes;
- frugivores en Australie (génotype 7), en Afrique (génotype 2);
- vampires en Amérique centrale et du sud, notamment en Guyane (génotype 1).
Il faut cependant retenir que dans le monde, plus de 99 % des cas de rage humaine résultent d'une morsure de chien. Les rongeurs ne sont pas une espèce animale à risque.
Principales sources d'infection
La salive joue un rôle essentiel. La salive est responsable de la contamination dans l'immense majorité des cas. Le virus n'est jamais présent dans le sang. En revanche, en phase terminale, on le trouve dans les terminaisons nerveuses (follicules pileux), les muscles, la cornée, le liquide céphalo-rachidien.
Vecteur(s)
Viabilité et infectiosité
Viabilité, résistance physico-chimique
Le virus est rapidement détruit par les antiseptiques, est sensible à la chaleur et la dessiccation (3).
Excrété dans le milieu extérieur, le virus est rapidement inactivé, mais il persiste dans les tissus, prélèvements biologiques et les cadavres, ce qui permet le diagnostic, même tardif.
Infectiosité
Le risque de transmission du virus par morsure est évalué de 10 à 70 % en cas de lésion au niveau du visage, de 5 à 20 % au niveau des mains, de 3 à 10 % au niveau des membres. Ce risque est variable selon la profondeur de la plaie et la dose infectieuse reçue.