Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Eficatt
  5. Infections à bactéries multirésistantes (BMR) digestives (rubrique sélectionnée)

Infections à bactéries multirésistantes (BMR) digestives

Entérobactéries productrices de ß-lactamases à spectre étendu (E-BLSE), entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et entérocoque résistant à la vancomycine (ERV).

Sommaire de la fiche

Édition : septembre 2023

Pathologie Guide de lecture

  • Nom de la maladie

    Infection ou colonisation à BMR digestives.

Transmission

Mode de transmission

Transmission par voie digestive (féco-orale) en milieu communautaire et par voie manuportée (mains ou objets souillés) notamment en milieu hospitalier.

Quelques études suggèrent la possibilité de transmissions animal-humain et humain-animal pour les professionnels des secteurs vétérinaires et de l’élevage par le biais d’une transmission manuportée essentiellement.

Période de contagiosité

La durée du portage digestif de la BMR dépend de l’intégrité ou non du microbiote intestinal.

Une concentration digestive élevée de la BMR est associée à un risque de transmission plus élevé.

La maladie

Incubation
Variable selon le type d'infection.
Clinique

Les BMR colonisent le tube digestif après ingestion. Si le sujet n'est plus en contact avec les réservoirs, la colonisation (portage) disparaît en quelques semaines en l'absence de facteurs de risque de portage prolongé, notamment une exposition aux antibiotiques.

Les infections à BMR, essentiellement les infections urinaires, sont rares en situation communautaire et surviennent quasi exclusivement chez des sujets préalablement colonisés dans leur tube digestif. Le plus souvent, le sujet est colonisé avec une BMR digestive sans jamais développer d'infection.

Les BMR sont associées au même type d'infections que les bactéries sensibles de la même espèce mais leur traitement est plus complexe.
Les entérobactéries (E-BLSE, EPC) sont principalement responsables d'infections urinaires et parfois, en milieu hospitalier, de bactériémies, d'infections intra-abdominales ou respiratoires.
Les entérocoques (ERV) sont responsables d'infections urinaires et intra-abdominales, de bactériémies et d'endocardites.

Diagnostic

Mise en évidence d'une BMR dans un prélèvement à visée diagnostique avec tableau clinique en faveur d'une infection.

La colonisation par une BMR digestive est révélée par la mise en évidence d'une BMR dans un dépistage ano-rectal ou dans une coproculture.

Traitement

Le traitement est adapté en fonction du type d'infection et de l'antibiogramme, les BMR étant souvent résistantes à plusieurs familles d'antibiotiques en raison du caractère plasmidique de la résistance.

Seules les infections requièrent un traitement ; les colonisations digestives ne doivent pas être traitées : la décolonisation digestive par antibiotiques non absorbables est inefficace. L'avis d'un référent antibiotique est fortement recommandé avant la mise en place du traitement d'une infection. Un prélèvement de contrôle sera effectué au niveau du site infectieux pour vérifier l'efficacité de l'antibiothérapie.

Populations à risque particulier

Terrain à risque accru d'acquisition

Sujets avec pathologies lourdes nécessitant des hospitalisations multiples, hospitalisation dans un service de réanimation, prise récente d'antibiotiques, hospitalisation à l'étranger, voyage à l'étranger.

Terrain à risque accru de forme grave
Pas de terrain particulier.
Cas particulier de la grossesse
L'antibiothérapie doit être adaptée chez la femme enceinte.

Immunité et prévention vaccinale

Immunité naturelle
Anticorps non protecteur.
Prévention vaccinale
Vaccin non disponible.
En savoir plus

Le site internet du réseau des Cpias (Repias, www.preventioninfection.fr) comprend une base documentaire actualisée et d’accès facile avec de nombreux outils de communication et formation sur les BMR, à destination des professionnels de santé et des patients/usagers.

Liens utiles