Brucellose

Sujet au contact d’animaux infectés (Cf supra, risque professionnel), consommateurs de produits laitiers crus contaminés (en particulier voyageurs) dans les pays enzootiques.

Exposition au laboratoire par inhalation lors de la manipulation de liquides biologiques (en particulier les hémocultures) hors PSM ou inoculation lors d’un bris de contenant en particulier.

Cas particuliers et rares : inoculation accidentelle d'une souche vaccinale animale.

En France :

Biologistes et techniciens de laboratoires susceptibles de manipuler des échantillons contenant la bactérie ou des cultures bactériennes de Brucella.

Professions en contact avec des animaux infectés ou leurs produits (vétérinaires, éleveurs, techniciens agricoles, personnels d’abattoirs) dans les pays enzootiques.

Éventuellement, vétérinaires manipulant le vaccin animal.

Source : animaux malades avec un diagnostic de brucellose confirmé.

Produit : produits d’avortements, produits laitiers crus.

Type d'exposition : contact cutanéo-muqueux, inhalation, ingestion.

NB : Risque particulier par inoculation accidentelle d'une souche vaccinale.

Produits biologiques : cultures bactériennes.

Type d'exposition : manipulation au laboratoire sans précaution, notamment en dehors d’un Poste de Sécurité Microbiologique : contact cutanéo-muqueux, inhalation d’aérosols, « sniffing » des cultures (à proscrire impérativement), inoculation accidentelle, projection ou inoculation lors d’un bris de contenant.

Les échantillons biologiques avant la mise en culture représentent un risque négligeable.

Immunité : RAS.

Risques particuliers : femme enceinte.

Indications d'un traitement prophylactique que dans certaines situations d’exposition :

• Professionnels de l’élevage exposés sans EPI à des animaux confirmés atteints de brucellose à B. abortus ou melitensis (éleveurs, vétérinaires, personnels d’abattoirs) et consommateurs des produits laitiers issus de ces animaux confirmés.

Professionnels de laboratoire :

• Inoculation ou contact direct cutanéo-muqueux à partir d’une culture bactérienne (ouverture tubes d’hémoculture hors du poste de sécurité, reniflage de culture) : traitement prophylactique pour l’opérateur et les personnes jusqu’à 1,5 mètre, et les femmes enceintes et immunodéprimés dans la pièce à plus de 1,5 mètre, sauf si port de masque FFP2 ou FFP3 ;
• Bris de contenant de culture bactérienne : traitement prophylactique pour toutes les personnes présentes dans la pièce, sauf si port de masque FFP2 ou FFP3.

Schéma prophylactique : mêmes molécules que le traitement, durée 21 jours. Mise en œuvre dès l’incident et jusqu’à 10 jours. Au-delà : sérologie réalisée auprès du CNR, et traitement préemptif des positifs seulement.

En revanche pas d’indication à un traitement prophylactique pour :

• les personnes ayant manipulé du gibier susceptible d’être infecté par B. suis biovar 2 (non confirmé) ;
• les voyageurs après la consommation de produits sans documentation de la contamination, sauf en cas de co-exposition d’un cas confirmé ;
• les professionnels et particuliers exposés à des chiens infectés par B. canis, chez lesquels une surveillance clinique sans traitement post-exposition est recommandée.

Cf ci-dessus

Pas de suivi particulier pour B. abortus et B. melitensis. En cas d’apparition de symptômes, mise en œuvre d’un diagnostic.

Suivi clinique pour B. canis. Diagnostic direct en cas de signes cliniques évocateurs de brucellose.

Avis spécialisé nécessaire pour le schéma de prophylaxie.

Pas de suivi particulier.

NB : en cas d’exposition par ingestion d’un produit laitier ou de la chasse : ne pas consommer le produit en cause.