Exposition à l'amiante chrysotile lors de travaux sur chaussées amiantées
Article de revue
Jusqu'à la moitié des années 1990, l'amiante de type chrysotile a été intentionnellement ajouté dans certains revêtements routiers afin d'assurer une meilleure durabilité de la couche de finition, les chaussées pouvant être sujettes à une usure prématurée selon le taux de fréquentation et de sollicitation des véhicules (Cf. Encadré 1). Or, les travaux de réfection ou de réaménagement des chaussées peuvent déstructurer la matrice du revêtement, émettre des fibres d'amiante et, par conséquent, avoir un effet sur la santé des travailleurs si les mesures de prévention ne sont pas adoptées par les professionnels. Afin de préconiser des mesures de prévention adaptées aux niveaux d'empoussièrement en fibres d'amiante réglementaires observés lors de ces travaux et de permettre aux professionnels de vérifier le respect de la nouvelle VLEP fixée à 10 f/l en moyenne sur 8?h (VLEP-8h) en vigueur depuis le 2 juillet 2015, un recueil des données d'empoussièrement des processus a été effectué auprès des professionnels, de donneurs d'ordre publics et du réseau prévention des Carsat. Cette étude de cas présente des recommandations de prévention établies à partir de l'analyse de 302 mesurages issus de 53 chantiers.