Application de la méthode des splines bayésiennes pour analyser les mesures en temps réel de la concentration de particules ultrafines dans le métro parisien

Contexte
La pollution de l'air dans les environnements de métro est une préoccupation croissante car elle dépasse souvent les recommandations de l'OMS pour la qualité de l'air intérieur. Les particules ultrafines (PUF), pour lesquelles il n'existe toujours pas de réglementation ni de méthode normalisée de suivi de l'exposition, sont les plus contributeurs à cette pollution lorsque la concentration numérique est utilisée comme métrique d'exposition.
Objectifs
Notre objectif était d'évaluer la concentration de numéros UFP en temps réel dans la zone respiratoire personnelle (PBZ) de trois types de professionnels du métro parisien souterrain et d'étudier l'effet du travail, du jour de la semaine, de la station de métro, de l'emplacement des travailleurs et de certains événements sur la concentration des numéros UFP.
Méthodes
La procédure de collecte des données est issue d'une étude longitudinale et a duré une durée totale de 6 semaines (du 7 octobre au 15 novembre 2019, soit deux semaines par type de professionnels du métro). Des séries temporelles ont été construites à partir de la concentration en nombre de particules (PNC) en temps réel mesurée dans le PBZ des professionnels pendant leurs quarts de travail. De plus, les informations contextuelles exprimées en variables Station, Environnement et Événement ont été extraites des journaux d'activités remplis pour chaque quart de travail. Une approche spline bayésienne a été appliquée au modèle PNC dans un cadre bayésien en fonction de ces dernières informations contextuelles.
Résultats
Dans l'ensemble, la méthode de spline bayésienne convenait à une approche de modélisation de données PNC personnelles en temps réel. Le modèle a permis d'estimer les différences d'exposition aux UFP entre les professionnels du métro, les stations et divers emplacements. Nos résultats suggèrent que les PNC étaient plus élevés lorsqu'ils étaient plus proches des voies de métro, avec les PNC les plus élevés sur les quais des stations de métro. Les événements enregistrés et le jour de la semaine ont eu une influence moindre.
Conclusion
L'application de la méthode des splines bayésiennes pour étudier l'exposition individuelle aux PUF dans le métro souterrain s'est avérée faisable. Cette méthode est informative pour mieux documenter l'ampleur et la variabilité de l'exposition aux PUF, et pour comprendre ses déterminants en vue de sa régulation et de son contrôle ultérieurs.