Fabrication additive métallique ou impression 3D métal : État des connaissances sur les risques pour la santé

En France comme dans le monde, le marché de la fabrication additive métallique (FAM) ou impression 3D métal a connu un essor important. Lors de précédents travaux de l’INRS sur la prévention des risques liés à la FAM, il a été mis en évidence qu’au cours de cette activité les salariés peuvent être exposés à des aérosols chargés en particules ultrafines (PUFs) métalliques. Ces PUFs, du fait de leur taille, peuvent se retrouver plus facilement en suspension et être inhalées, s’accumuler dans l’organisme et potentiellement conduire à plus ou moins long terme, à des effets néfastes sur la santé.
En l’état actuel des connaissances, peu de données permettent de documenter ces effets chez l’Homme pour les expositions liées à l’activité émergente de FAM. Pour mieux anticiper la prévention des risques pour la santé dans ce secteur en plein essor, l’INRS met en place une étude épidémiologique. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact sanitaire aux niveaux respiratoire, cardiovasculaire et systémique de l’exposition professionnelle des salariés aux PUFs métalliques des aérosols générés lors de la FAM, évaluée par métrologie d’atmosphère et biométrologie.
Seront inclus 105 salariés volontaires (70 exposés / 35 non exposés) d’entreprises de FAM en France, suivis sur les 3 premiers jours de la semaine de travail. Nous évaluerons l’exposition des salariés par inhalation aux particules métalliques dans l’atmosphère (prélèvements individuels et en points fixes, en continu et en temps réel, questionnaire sur le poste de travail) et dans différentes matrices biologiques (urine et condensat de l’air exhalé (CAE)) ; avec un focus sur les particules de nickel, chrome, cobalt et titane, métaux prépondérants en FAM. Les effets sur la santé seront mesurés par des biomarqueurs d’effets, dosés dans différentes matrices biologiques (CAE, sang et urine) : biomarqueurs de stress oxydant, d’inflammation systémique et pulmonaire, d’atteinte cardiovasculaire, d’atteinte pulmonaire et de génotoxicité. Les antécédents médicaux et les symptômes respiratoires seront recueillis par questionnaire.
L’INRS recherche des entreprises souhaitant participer à cette étude qui vise à apporter des connaissances sur les risques sanitaires associés à l’activité de FAM.