Eléments de prévention technique (août 2011)
Prévention collective au niveau de l'exploitation agricole
La modification des conditions d'élevage des porcs pourrait être un moyen de diminuer le nombre des cas par le changement fréquent des litières, la désinfection des cases, l'antibioprophylaxie chez l'animal, la vaccination...
Prévention collective au niveau de l'entreprise
En application des articles R. 4423-1 et suivants du code du travail, l'employeur doit se conformer aux règles générales d'évaluation et de prévention du risque biologique. Streptococcus suis appartient au groupe 2 des agents biologiques pathogènes.
Comme il n'existe pas, dans un abattoir, de moyen fiable pour reconnaître un porc infecté, il faut considérer tout porc comme potentiellement porteur du germe.
A l'abattoir, les porcs sont électrocutés puis passés dans un bain d'échaudage ; S. suis survit à un bain à 60 °C pendant 10 min, celui-ci pouvant alors être une source de contamination pour les employés ; les mesures d'hygiène doivent donc être renforcées à cette étape.
Par ailleurs, S. suis peut survivre dans la viande congelée, source éventuelle de contamination pour les employés de boucherie et les consommateurs, alors qu'il est détruit lors de la cuisson de la viande.
Prévention individuelle
L'interdiction de manger et fumer dans les locaux de travail doit être rigoureusement respectée.
On préconise un lavage des mains pluriquotidien à l'eau chaude et au savon, une désinfection rigoureuse des plaies et surtout, le port de gants de protection qui, en évitant tout risque de blessure au niveau des mains, suffirait à prévenir la maladie en milieu professionnel.