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Tableaux des maladies professionnelles

Régime agricole tableau 28

Affections provoquées par l'aldéhyde formique et ses polymères

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Critères de reconnaissance (juillet 2012)

I. Dermatites

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Dermatites irritatives.

Exigences légales associées à cet intitulé

L’interrogatoire s’attachera à reconstituer l’histoire et l’évolution des lésions.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.

II. Eczéma

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Lésions eczématiformes (cf. tableau n° 44).

Exigences légales associées à cet intitulé
Exigences cliniques, diagnostiques, évolutives

La rythmicité professionnelle doit être recherchée. Il faut noter qu’elle peut être parfois difficile à retrouver (présence de l’allergène dans des produits domestiques, cosmétologiques, même médicamenteux… dans les activités de bricolage, sportives…). Il faut savoir la rechercher précisément et étayer une éventuelle «épreuve de reprise» négative.

L’interrogatoire s’attachera à reconstituer l’histoire et l’évolution des lésions (recherche de récidive).

Le diagnostic devra être confirmé cliniquement et pourra s’appuyer sur la réalisation de tests épicutanés spécifiques par des centres spécialisés.

Examens complémentaires, modalités de réalisation, critères d’interprétation

L’utilisation de tests épicutanés devrait être envisagée systématiquement, mais ils ne sont pas obligatoires en cas d’épreuve de reprise positive. Ils doivent être réalisés par des personnes ayant l’habitude d’interpréter les résultats afin de valider les critères de pertinence de tests et d’imputabilité de la substance.

Les tests épicutanés peuvent être lus à partir de la 48ème heure mais cette lecture seule est tout à fait insuffisante du fait de réactions plus tardives. Classiquement, deux lectures sont nécessaires : à 48 et 72 heures, et même à 96 heures. Des lectures encore plus tardives sont parfois à recommander.

Selon les critères admis par l’International Contact Dermatitis Research Group (ICDRG), une gradation des résultats est reconnue internationalement:

-  réaction négative

+?  réaction douteuse : érythème discret

+  faible réaction: érythème, infiltration discrète et papules éventuelles

++  réaction importante : érythème, infiltration, papules, vésicules

+++  réaction très importante : érythème intense, infiltration, vésicules coalescentes pouvant aboutir à une bulle

IR  phénomène d’irritation, quel qu’il soit

NT  non testé

L’irritation peut revêtir de nombreux aspects ; elle est parfois purpurique ou pustuleuse. Plus souvent, on pourra observer un effet savon ou un effet shampooing, voire un effet bulleux ou nécrotique.

La lecture des tests doit être parfois nuancée en fonction de l’allergène. En effet, dans certains cas, même une faible réaction peut avoir une signification allergique alors que dans d’autres, une faible réaction sera plutôt considérée comme douteuse.

L’étape suivante, d’importance primordiale, consiste en une analyse critique des résultats en fonction des symptômes présentés dans le but d’établir la pertinence actuelle de ceux-ci. La pertinence ancienne des tests, même si elle est d’interprétation plus aléatoire, est également utile à rechercher.

Des tests complémentaires s’avèrent parfois indispensables, ainsi que des tests ouverts avec certains produits suspectés, des tests d’usage et des tests répétitifs (Repeated Open Application Test ou ROAT).

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

cf. tableau n° 44.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.

III. Rhinite, asthme ou dyspnée asthmatiforme

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Rhinite, asthme ou dyspnée asthmatiforme (cf. A du tableau n° 45).

Exigences légales associées à cet intitulé

Les critères du diagnostic positif de la rhinite ne sont pas précisés : examen ORL clinique ou allant jusqu’à la visualisation endoscopique de la muqueuse ? La notion de test devrait plutôt s’appliquer à des examens biologiques (test cutanés ou tests de provocation). Cependant, dans la rédaction actuelle du texte le mot «test» peut être rattaché au diagnostic positif de la rhinite. On peut de ce fait proposer la visualisation endoscopique ou la rhinomanométrie mais il ne paraît pas possible de l’imposer.

La récidive après nouvelle exposition suffit pour le diagnostic étiologique. Si des tests à visée étiologique sont pratiqués il peut s’agir de la rhinomanométrie avec épreuve de provocation pour certains allergènes, de tests cutanés à lecture immédiate ou de dosages d’IgE spécifiques. Cependant, les tests cutanés sont déconseillés du fait de la causticité du formol.

L’asthme doit être objectivé par la mise en évidence d’un syndrome obstructif réversible lors des épreuves fonctionnelles respiratoires; il doit soit récidiver après nouvelle exposition au risque, soit être confirmée par un test. La confirmation peut faire appel à la positivité des IgE spécifiques.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

cf. A du tableau n° 45.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Indicative.