Pathologie - Toxicologie
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Toxicocinétique - Métabolisme [6 à 13]
Ils sont bien absorbés par voie digestive et respiratoire puis distribués surtout dans le foie, les reins et les graisses. Le métabolisme hépatique produit des métabolites éliminés par les urines et les fèces.
Chez l'animal
Les chloronaphtalènes sont absorbés par voies respiratoire et digestive et pour une moindre part par voie cutanée.
Leur métabolisme est principalement hépatique et varie avec le degré de chloration : ils subissent une hydroxylation mais également une déchloration-hydroxylation. Les mono- et dichloronaphtalène sont rapidement métabolisés, tandis que les dérivés fortement chlorés ne seraient pas métabolisés et éliminés tel quel.
Les chloronaphtalènes se distribuent essentiellement dans le foie, les reins et le tissu adipeux [6 à 8].
Chez le rat, après administration orale, le 1,2- dichloronaphtalène est rapidement absorbé avec un pic plasmatique à une heure. Les concentrations tissulaires les plus fortes sont retrouvées dans le foie, l'intestin mais aussi les reins, la vessie et le tissu adipeux. Le produit est rapidement éliminé (environ 2/3 de la quantité absorbée en 2 jours), sous forme inchangée dans les selles (42 % environ) et sous forme de dihydrodiols glucuroconjugués dans les urines (35 % environ) [6, 7].
Chez le porc, après administration intra-artérielle, le monochloronaphtalène est métabolisé dans le foie avec formation rapide de métabolites monohydroxylés (chloronaphtols) et pour une moindre part dihydroxylés ; le 1,4-dichloronaphtalène est métabolisé essentiellement en 2,4-dichloronaphtol et le 1,2-dichloronaphtalène et le tétrachloronaphtalène en dérivés naphtoliques, tandis que l'hexachloronaphtalène n'est pas métabolisé [6, 7, 10].
Chez le lapin, les mono-, di- et tétrachloronaphtalène administrés par voie orale à la dose d'un gramme, sont rapidement métabolisés (surtout les mono- et dichloronaphtalène), puis éliminés dans les urines soit sous forme inchangée mais aussi sous forme de métabolites (principalement d'acide glucosiduronique) [13].
Le mécanisme d'action des chloronaphtalènes n'est pas complètement élucidé. Le métabolisme des chloronaphtalènes passerait par la formation d'un époxyde intermédiaire réactif (responsable de la toxicité retardée du produit) puis conjugaison au glutathion [7, 12].
Les chloronaphtalènes (hepta- et hexa-) sont des inducteurs des enzymes microsomiales hépatiques, notamment des cytochromes P450 dépendants. Les autres chloronaphtalènes, moins fortement chlorés (mono- et di- principalement) ne sont pas inducteurs enzymatiques. L'administration de phénobarbital augmente la toxicité des chloronaphtalènes [11].
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Toxicité expérimentale
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Toxicité sur l’Homme