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Parathion

Fiche toxicologique n° 83

Sommaire de la fiche

Édition : 2007

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [3 à 5, 9 à 16]

    Bien absorbé par voies digestive, respiratoire et cutanée, le parathion est largement distribué dans l'organisme. Les métabolites hépatiques sont éliminés essentiellement dans les urines. Il agit en provoquant une inhibition des cholinestérases sanguines et tissulaires.

    Chez l'animal
    Absorption

    Le parathion est facilement absorbé par voies principale­ment cutanée en milieu professionnel, mais aussi diges­tive, respiratoire (aérosols, poussières) et oculaire.

    L’absorption cutanée chez l’homme est importante et pro­longée. Elle est facilitée par l’élévation de la température et/ou de l’humidité de l’air. Chez le rat, l’absorption cuta­née est de l’ordre de 60 % de la dose appliquée.

    L’absorption par voie orale est rapide. Environ 30 % de la dose ingérée est retrouvée dans les urines en 24 h.

    L’absorption par inhalation est rapide ; son importance n’a pas été précisément quantifiée.

    Distribution

    Expérimentalement, le parathion a été retrouvé dans le sang, le foie, le rein, les poumons, le cerveau, le tissu grais­seux, les muscles et le cœur. Le tissu graisseux est capable de relarguer le parathion progressivement. On a rapporté un passage transplacentaire chez le mouton et le rat.

    Métabolisme

    Le parathion est transformé essentiellement dans le foie en paraoxon par le biais d’une désulfuration oxydative catalysée par les oxydases microsomiales. Parathion et paraoxon sont détoxifiés par hydrolyse enzymatique prin­cipalement en p-nitrophénol et en alkylphosphates (voie mineure de biotransformation) : acides diéthylthiophosphorique et diéthylphosphorique. Les poumons, les reins, le placenta sont des sites secondaires de métabolisation du parathion et du paraoxon.

    La toxicité du parathion est influencée par le sexe, l’âge, le régime alimentaire et surtout la gestation (augmentée chez les femelles, les nouveau-nés, en cas de dénutrition et pendant la gestation).

    Excrétion

    Les métabolites sont éliminés très largement dans les urines sous formes glucuro- et sulfoconjuguées. Après ingestion, 30 à 40 % du parathion absorbé est éliminé en 24 h sous forme de p-nitrophénol. Après absorption cuta­née, l’excrétion est plus lente (10 % en 5 jours). La demi-vie d’élimination du parathion est de 8 h environ.

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Les activités des cholinestérases plasmatiques et intraérythrocytaires sont les indicateurs utilisés pour la sur­veillance des travailleurs exposés aux organophosphorés, témoins des effets des expositions cumulées des semai­nes précédentes ou d’une surexposition aiguë [9].

    La corrélation entre baisse des cholinestérases et effets toxiques n’est pas toujours bonne car ces derniers dépen­dent de la chute des cholinestérases mais aussi de la rapi­dité de cette chute.

    Le dosage du parathion dans le sang a été proposé en fin de poste de travail. Il est spécifique mais a surtout été uti­lisé en cas d’intoxication aiguë.

    Le dosage du p-nitrophénol dans les urines en fin de poste de travail et fin de semaine est un indicateur sensible de l’exposition récente au parathion. Cependant les exposi­tions au nitrobenzène, au parathion-méthyl et au paraoxon entraînent aussi l’élimination de p-nitrophénol dans les urines. La corrélation entre p-nitrophénol et cholines­térases intraérythrocytaires n’est pas toujours bonne : l’un reflète l’exposition récente, l’autre l’exposition cumulée des dernières semaines.

    Le dosage des alkyphosphates (diéthylphosphate et diéthylthiophosphate) dans les urines est un paramètre sen­sible mais non spécifique.

  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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