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Oxyde de propylène

Fiche toxicologique n° 328

Sommaire de la fiche

Édition : Avril 2023

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [8 à 10]

    L’oxyde de propylène est largement absorbé par voie respiratoire puis distribué dans tout l’organisme ; il est métabolisé et éliminé rapidement dans l’urine. Il forme des adduits avec les acides nucléiques et les protéines, dont l’hémoglobine.

    Chez l'animal
    Absorption

    Chez des rats mâles Fischer 344/N exposés uniquement par la voie nasale pendant 60 min à 14 ppm d'oxyde de propylène, les concentrations sanguines augmentent au cours des 10 premières minutes avant d'atteindre un plateau à environ 3 ng/g de sang [11]. Un taux d’absorption de l’ordre de 25 % a été déterminé chez le rat après une exposition à 300 ppm pendant 15 à 60 minutes [12].

    Aucune donnée n’est disponible pour la voie cutanée.

    Concernant la voie orale, même si aucune donnée chiffrée n’est disponible, les effets rapportés lors des études de toxicité aiguë confirment son absorption.

    Distribution

    L'oxyde de propylène se distribue largement dans l’organisme et forme des adduits avec les acides nucléiques et des protéines, dont l'hémoglobine, chez le chien, le rat et la souris [8, 9]. L’adduit à l’ADN majoritairement formé est le N7-hydroxypropylguanine (demi-vie de 5 jours) [13].

    Métabolisme

    Chez le rat, l’oxyde de propylène est rapidement métabolisé soit par :

    • conjugaison avec le glutathion, via la glutathion-S-transférase (voie principale),
    • hydrolyse en 1,2-propanediol, via l’époxyde hydrolase, métabolisé à son tour en acides lactique et pyruvique.
    Excrétion

    L’élimination est majoritairement urinaire, très peu d’oxyde de propylène est éliminé inchangé (seulement 3 % dans l’air expiré) [14].

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Le dosage de la N-(2-hydroxypropyl)valine intraérythrocytaire, adduit à l’hémoglobine, et de l’acide 2-hydroxypropylmercapturique urinaire, métabolite du composé, sont proposés comme indicateurs biologiques de l’exposition à l’oxyde de propylène.

    Des valeurs biologiques d’interprétation (VBI) professionnelles sont établies par la Commission allemande DFG pour la N-(2-hydroxypropyl)valine intraérythrocytaire, après une exposition d’au moins 3 mois, sur la base d’une corrélation avec l’exposition externe :

    • Valeur BAT de 2500 pmol/g de globine, correspondant à une exposition à l’oxyde de propylène de 2 ppm (valeur MAK) [16] ;
    • Valeurs EKA de 600 et 1300 pmol/g de globine, correspondant à une exposition à l’oxyde de propylène de 0,5 et 1 ppm respectivement [17].

    La Commission allemande DFG a également proposé des valeurs BAR pour ces deux indicateurs [18] :

    • Valeur BAR de 10 pmol/g de globine chez les nonfumeurs pour la N-(2-hydroxypropyl)valine intraérythrocytaire, après une exposition d’au moins 3 mois ; cette valeur est établie à partir de la médiane et de la distribution des concentrations observées chez des sujets non professionnellement exposés et non-fumeurs. Chez les fumeurs, des concentrations 2 à 3 fois supérieures que chez les non-fumeurs peuvent être observées.
    • Valeur BAR de 25 µg/g de créatinine chez les non fumeurs pour l’acide 2-hydroxypropylmercapturique urinaire, prélèvement en fin d’exposition ou fin de poste, après plusieurs postes en cas d’exposition au long cours ; cette valeur correspond au 95e percentile des concentrations observées chez des sujets non professionnellement exposés, non fumeurs. Chez les fumeurs, des concentrations allant jusqu’à 200-300 µg/g de créatinine peuvent être observées.
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