Pathologie - Toxicologie
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Toxicocinétique - Métabolisme [4]
Chez les mammifères, l'hydrogène endogène est produit lors de la fermentation des glucides non digestibles par les bactéries intestinales ; il est absorbé dans la circulation systémique et est ensuite retrouvé dans l’air exhalé.
Chez des rats anesthésiés, l’administration d’hydrogène par inhalation (3 %) jusqu’à saturation dans les organes ciblés (entre 6 et 20 min, dans le cerveau, le foie, les reins, les muscles et le tissu adipeux mésentérique) met en évidence une distribution plus importante au niveau du foie [13].
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Mode d'actions
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Toxicité expérimentale
Toxicité aiguë [4]
Aucune donnée n’est disponible concernant la toxicité aiguë de l’hydrogène, mis à part une CL50 1 heure supérieure à 15000 ppm, déterminée chez le rat.
Irritation, sensibilisation : l’hydrogène n’est irritant ni pour les voies respiratoires, ni pour les yeux, ni pour la peau.
Toxicité subchronique, chronique
Aucune donnée relative aux effets subchroniques ou chroniques de l’hydrogène n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche.
Effets génotoxiques
Aucune donnée relative aux effets génotoxiques n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche toxicologique.
Effets cancérogènes
Aucune donnée relative aux effets cancérogènes n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche toxicologique.
Effets sur la reproduction
Aucune donnée relative aux effets sur la reproduction n’est disponible chez l’animal à la date de publication de cette fiche toxicologique.
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Toxicité sur l’Homme
L’exposition au gaz hydrogène à de fortes concentrations provoque une asphyxie qui peut être rapidement mortelle. Le contact cutané ou oculaire avec l’hydrogène liquide ou le gaz froid peut être responsable de brûlures potentiellement graves.
L’hydrogène n’a pas d’activité pharmacologique propre, il n’y a pas d’effets chroniques décrits.
Toxicité aiguë [14]
L’hydrogène est un gaz asphyxiant qui n’a pas d’activité pharmacologique, mais qui, lorsque sa concentration dans l’air est importante, entraîne une diminution de la concentration en oxygène dans l’air. L’inhalation d’air appauvri en oxygène provoque une hypoxémie, qui peut être mortelle.
Dans une atmosphère privée d’oxygène, la perte de conscience survient immédiatement et la mort en quelques minutes [15].
A plus faible concentration, une phase initiale d’euphorie peut parfois être observée.
L’intensité des signes cliniques présentés est inversement corrélée à la fraction inspirée d’oxygène (cf. tableau 1) ; elle dépend aussi de la durée d’exposition, du débit ventilatoire (augmenté lors d’une activité physique) et des antécédents de l’individu exposé.
Une hypoxémie prolongée peut être responsable de complications cardiaques et/ou cérébrales.
FiO2 (%)
Signes cliniques
12-16
Tachypnée, tachycardie, troubles de la vigilance, euphorie, céphalées, légère incoordination
10-12
Altération du jugement, incoordination, fatigue musculaire, cyanose
6-10
Nausées, vomissements, léthargie, incoordination importantes, dyspnée de Kussmaul, coma
< 6
Respiration haletante, convulsions, coma, décès
Tableau 1 : Signes cliniques attendus en fonction de la fraction inspirée d’oxygène (FiO2).
- Toxicité cutanée
Le contact de la peau avec l’hydrogène liquide ou le gaz qui s’en dégage peut provoquer des brûlures thermiques, voire des gelures (congélation des tissus) [3].
- Toxicité oculaire
L’hydrogène liquide comme le gaz froid qui s’en dégage peuvent provoquer des gelures [16].
Toxicité chronique
Aucun effet chronique n’a été décrit chez l’homme.
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Interférences métaboliques
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Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal