L’hydrogène est un gaz asphyxiant qui n’a pas d’activité pharmacologique, mais qui, lorsque sa concentration dans l’air est importante, entraîne une diminution de la concentration en oxygène dans l’air. L’inhalation d’air appauvri en oxygène provoque une hypoxémie, qui peut être mortelle.
Dans une atmosphère privée d’oxygène, la perte de conscience survient immédiatement et la mort en quelques minutes [15].
A plus faible concentration, une phase initiale d’euphorie peut parfois être observée.
L’intensité des signes cliniques présentés est inversement corrélée à la fraction inspirée d’oxygène (cf. tableau 1) ; elle dépend aussi de la durée d’exposition, du débit ventilatoire (augmenté lors d’une activité physique) et des antécédents de l’individu exposé.
Une hypoxémie prolongée peut être responsable de complications cardiaques et/ou cérébrales.
FiO2 (%) | Signes cliniques |
12-16 | Tachypnée, tachycardie, troubles de la vigilance, euphorie, céphalées, légère incoordination |
10-12 | Altération du jugement, incoordination, fatigue musculaire, cyanose |
6-10 | Nausées, vomissements, léthargie, incoordination importantes, dyspnée de Kussmaul, coma |
< 6 | Respiration haletante, convulsions, coma, décès |
Tableau 1 : Signes cliniques attendus en fonction de la fraction inspirée d’oxygène (FiO2).
Le contact de la peau avec l’hydrogène liquide ou le gaz qui s’en dégage peut provoquer des brûlures thermiques, voire des gelures (congélation des tissus) [3].
L’hydrogène liquide comme le gaz froid qui s’en dégage peuvent provoquer des gelures [16].