Pathologie - Toxicologie
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Toxicocinétique - Métabolisme
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Surveillance Biologique de l'exposition
Les dosages des bromures urinaires et/ou sanguins immédiatement en fin de poste sont utiles au diagnostic d'intoxication par le brome ; ceux après plusieurs postes peuvent être utiles pour la surveillance des salariés exposés de façon chronique mais ils ne sont pas de pratique courante.
Pour les bromures sanguins et urinaires, il n’existe pas de valeur biologique de référence pour la population professionnellement exposée.
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Mode d'actions
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Toxicité expérimentale
Toxicité expérimentale
Les données toxicologiques rapportées ci-dessous concernent le bromure d’hydrogène sous sa forme gazeuse.
Toxicité aiguë
Le bromure d’hydrogène est irritant et/ou corrosif pour les yeux, la peau et les voies respiratoires. Les rats et les souris exposés au bromure d’hydrogène présentent notamment des inflammations et des nécroses localisées au niveau des voies respiratoires supérieures ; des œdèmes pulmonaires sont aussi observés.
Par inhalation, la CL50 1 heure est de 9620 mg/m3 chez le rat et de 2710 mg/m3 chez la souris. Au cours de l’exposition, les effets suivants sont rapportés chez les deux espèces : irritations oculaire et nasale, respiration difficile, halètement et convulsions. Dans les 14 jours suivant l’arrêt de l’exposition, les rats survivants restent prostrés, perdent du poids et des morts surviennent ; aucune mortalité n’est rapportée chez les souris et leur poids reste constant pendant cette période. A l’autopsie, une congestion pulmonaire et hépatique ainsi qu’un œdème pulmonaire sont observés. Au niveau oculaire, chez le rat, l’opacité de la cornée observée immédiatement après l’exposition disparaît en 24 heures[22, 23]. Des lésions nécrotiques apparaissent au niveau des pattes et de la queue des rats et des souris exposés (concentration non spécifiée) [22].
A la suite de l’administration de vapeurs de bromure d’hydrogène, uniquement par le nez (4400 mg/m3 pendant 30 minutes), 8 % des rats meurent. L’exposition est associée à une diminution significative du poids corporel ; des nécroses tissulaires et une inflammation importante sont mises en évidence dans la région postérieure du nez. Les rats ont développé une rhinite nécro-hémorragique, la trachée s’est remplie de liquide, avec présence de fibrine. Cependant, les lésions ne se sont pas étendues aux autres régions du tractus respiratoire. A la suite d’une exposition par la bouche, une trachéite plus ou moins intense et une mortalité de 19 % sont observées[24].
Toxicité subchronique, chronique
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Effets génotoxiques
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Effets cancérogènes
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Effets sur la reproduction
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Toxicité sur l’Homme
Le bromure d’hydrogène et les solutions aqueuses sont irritants et/ou corrosifs pour la peau, les yeux et les muqueuses respiratoires, que ce soit sous formes liquide ou de vapeurs. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) considère que les données sont suffisantes concernant le lien entre l’exposition aux aérosols d’acides inorganiques forts et le risque de cancer du larynx. Aucune donnée n’existe sur les effets chroniques, mutagènes ou sur la reproduction.
Toxicité aiguë [7, 13, 22, 23, 25-28]
La toxicité du bromure d’hydrogène est essentiellement marquée par son pouvoir irritant pour la peau et les yeux sous formes liquide ou de vapeurs, pouvant causer de graves brûlures [7, 13, 22].
Par inhalation, une irritation des voies respiratoires supérieures est également notée (toux, sensation de brûlure dans la gorge, respiration sifflante, asphyxie...). Une irritation de la gorge a été observée après de courtes expositions (durée non précisée) à une concentration d'environ 35 ppm, tandis que des expositions plus importantes (concentrations non précisées) ont entrainé un œdème pulmonaire, souvent accompagné d’un spasme laryngé[23].
Une étude sur six volontaires a été réalisée. Les sujets étaient exposés à des concentrations de 2 à 6 ppm de bromure d’hydrogène pendant plusieurs minutes. L'odeur a été détectée par tous les sujets à toutes les concentrations. Une irritation nasale et de la gorge est rapportée dès 3 ppm par un sujet et tous ont décrit une irritation nasale à 5 et 6 ppm. Aucun des sujets ne s’est plaint d’irritation oculaire[22].
La présence d’infiltrats pulmonaires, évocateurs d’une bronchiolite oblitérante, a été rapportée chez une technicienne de laboratoire de 60 ans après une exposition accidentelle (projection et inhalation de vapeurs) à un mélange de bromure d'hydrogène et de tribromure de phosphore pendant 5 à 10 minutes (concentration inconnue). Après plusieurs rechutes, la radiographie thoracique était normale dix mois après l'exposition initiale, mais des signes de fibrose pulmonaire interstitielle ont été observés sur une biopsie transbronchique. Le rôle de chacun des composés n’a pas été clairement identifié [23, 25, 26].
Deux cas de syndromes de Brooks ont été observés chez des patientes ayant pris des bains de 5 et 10 minutes dans un jacuzzi. Un désinfectant à base de brome, utilisé pour traiter le jacuzzi, aurait été responsable d’un dégagement de bromure d’hydrogène et de brome à des concentrations inconnues. Pour les auteurs, cette exposition est responsable des effets respiratoires observés[27, 28].
Toxicité chronique
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Effets génotoxiques
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Effets cancérogènes [29]
Dans une récente évaluation, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a considéré que les données étaient suffisantes concernant le lien entre exposition aux aérosols d’acides inorganiques forts et risque de cancer du larynx mais limitées pour pouvoir affirmer une association causale avec le cancer bronchique. Même s’il semble plausible que la diminution locale du pH en rapport avec l’inhalation d’acides inorganiques forts puisse provoquer des dommages cellulaires et une prolifération réactionnelle, aucun mécanisme n’est formellement identifié comme étant à l’origine des cancers observés.
Effets sur la reproduction
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Interférences métaboliques
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Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal