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Persulfate d'ammonium, Persulfate de potassium, Persulfate de sodium

Fiche toxicologique n° 260

Sommaire de la fiche

Édition : 2006

Recommandations

En raison des propriétés comburantes et sensibilisantes des persulfates, des mesures sévères de prévention et de protection s'imposent lors de leur stockage et de leur manipulation.

Au point de vue technique

Stockage
  • Il s'effectuera dans des locaux frais et bien ventilés, à l'abri des rayonnements solaires et de toute source de cha­leur ou d'ignition (flammes, étincelles...) et à l'écart des produits incompatibles (réducteurs, matières combusti­bles, métaux pulvérulents...).
    Le sol des locaux sera incombustible, imperméable et for­mera cuvette de rétention, afin qu'en cas de déversement accidentel le produit ne puisse se répandre au-dehors.
  • Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter correctement. Reproduire l'étiquetage en cas de fraction­nement des emballages.
Manipulation

Les prescriptions relatives aux zones de stockage sont applicables aux ateliers où sont utilisés les persulfates. En outre :

  • Instruire le personnel des risques présentés par les pro­duits, des précautions à observer et des mesures à prendre en cas d'accident.
  • Entreposer dans les ateliers des quantités de produits relativement faibles et de toute manière ne dépassant pas celles nécessaires au travail d'une journée.
  • Prévenir toute inhalation de poussières. Effectuer en appareil clos toute opération industrielle qui s'y prête. Pré­voir une aspiration des poussières à leur source d'émission ainsi qu'une ventilation générale des locaux. Prévoir également des appareils de protection respiratoire pour certains travaux de courte durée, à caractère excep­tionnel.
  • Contrôler régulièrement la teneur de l'atmosphère en persulfates à la hauteur des voies respiratoires du per­sonnel.
  • Éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux. Mettre à la disposition du personnel des équipements de protection individuelle : vêtements de travail, gants imperméables et lunettes de sécurité. Ces effets seront maintenus en bon état et nettoyés après chaque usage.
  • Ne pas fumer, boire ou manger dans les ateliers. Obser­ver une hygiène corporelle et vestimentaire très stricte: passage à la douche, lavage soigneux des mains après manipulation et changement de vêtements après le tra­vail, rangement séparé des vêtements de ville et des vête­ments de travail. L'employeur assurera l'entretien et le lavage fréquent des vêtements de travail qui devront res­ter dans l'entreprise.
  • Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu des persulfates sans prendre les précautions d'usage [19].
  • Ne pas rejeter à l'égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par des persulfates.
  • En cas de déversement accidentel de produit solide, récupérer immédiatement les déchets dans des récipients prévus à cet effet, propres et secs, résistants et étanches.
    En cas de déversement accidentel d'une solution de per­sulfate, récupérer immédiatement le produit après l'avoir recouvert de matériau absorbant, inerte et non combusti­ble (sable, vermiculite... Ne pas utiliser de sciure de bois). Dans les deux cas, laver ensuite à grande eau la surface ayant été souillée.
  • Conserver les déchets dans des récipients spécialement prévus à cet effet et les éliminer dans les conditions auto­risées par la réglementation (incinération contrôlée, par exemple).

Au point de vue médical

  • À l'embauchage, on recherchera les sujets présentant une affection cutanée d'évolution chronique ou récidi­vante, les asthmatiques, les bronchitiques chroniques, une sensibilisation antérieure aux persulfates.
  • L'examen clinique d'embauchage pourra être utilement complété en cas d'exposition prévisible par inhalation par des épreuves fonctionnelles respiratoires de base (courbe débit-volume, au minimum CV et VEMS) en vue d'une comparaison avec les examens réalisés ultérieurement.
  • Recommander aux porteurs de lentilles de contact, plus particulièrement les souples, d'utiliser des verres correc­teurs lors des travaux où ils peuvent être exposés à des aérosols.
  • Lors des examens systématiques, rechercher plus parti­culièrement des lésions cutanées, oculaires, ainsi que des signes d'irritation naso-broncho-pulmonaire ou des symptômes asthmatiques.
  • En cas d'exposition aiguë (accidents), demander dans tous les cas l'avis d'un médecin ou du centre antipoison régional ou de services de secours médicalisés d'urgence.
  • En cas de contact cutané, laver immédiatement et abondamment à l'eau pendant 10 à 15 minutes, après avoir retiré les vêtements souillés. S'il apparaît une irrita­tion ou si la contamination est étendue ou prolongée, une consultation médicale s'imposera.
  • En cas de projection oculaire, laver immédiatement à l'eau pendant au moins 15 minutes. Le recours à un oph­talmologiste est indispensable s'il apparaît une douleur, une rougeur oculaire ou une gêne visuelle.
  • En cas d'ingestion, ne pas faire vomir. Transférer immé­diatement en milieu hospitalier où pourront être prati­qués des examens spécialisés dans le but d'effectuer un bilan des lésions éventuelles, une surveillance et un trai­tement adapté.
  • Dans les deux derniers cas, si la victime est incons­ciente, la placer en position latérale de sécurité ; en cas d'arrêt respiratoire, commencer les manœuvres de respi­ration assistée ; même si l'état initial est satisfaisant, transférer, si nécessaire par ambulance médicalisée.
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