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Silice cristalline

Fiche toxicologique n° 232

Sommaire de la fiche

Édition : Juillet 2022

Pathologie - Toxicologie

Les informations toxicologiques ont été extraites du Rapport d’expertise collective de l’Anses sur les « Dangers, expositions et risques relatifs à la silice cristalline ». Des éléments complémentaires issus de rapports et d’études bibliographiques récentes sont également rapportés.

  • Toxicocinétique - Métabolisme

    Les particules inhalées de silice cristalline se déposent dans les voies respiratoires et y persistent. Une faible part est solubilisée dans les liquides biologiques et excrétée dans les urines. Par voie orale, l’absorption est faible et les particules sont excrétées sous forme inchangée.

    Chez l'animal

    La voie essentielle de pénétration de la silice cristalline dans l’organisme est la voie pulmonaire. Les particules se dépo­sent dans la trachée, les bronches et les poumons et y persistent, si bien qu’une exposition unique à forte dose peut pro­duire des effets durables.

    Chez le rat, les particules fines de silice, de diamètre aérodynamique médian en masse < 3 pm, se déposent dans les conduits alvéolaires les plus proches des bronchioles terminales. La clairance alvéo­laire précoce est importante (82 % des particules disparaissent en 24 h). Les par­ticules de silice sont rapidement phagocy­tées par les macrophages alvéolaires qui les transportent vers l'épithélium mucocl- lialre ou à travers l'épithélium alvéolaire vers le tissu interstitiel pulmonaire et vers le tissu lymphoïde (ganglions médiasti­naux, thymus) où elles sont éliminées du poumon [11], Lorsque les macrophages sont saturés en particules, ils s'immobili­sent puis meurent en libérant les particules et des médiateurs de l'inflammation dans le milieu pulmonaire extracellulaire. Les particules ainsi libérées sont à nouveau phagocytées, d’où leur persistance in situ jusqu’à 11 mois après une seule instillation intratrachéale [12], On observe une réten­tion moyenne de 0,91 mg par poumon après une exposition pendant 2 ans à 1 mg/m3 de quartz DQ12 (diamètre aéro­dynamique médian en masse = 1,3 pm) [13]. Les particules de silice sont, pour une faible part, solubilisées dans les liquides biologiques, avec formation d’acide silici- que, excrété dans les urines.

    Par vole orale, la plupart des particules de silice ne sont pas absorbées et sont excré­tées sous forme inchangée.

    Chez l’homme, l'inhalation de particules de silice entraîne, comme chez l’animal, leur dépôt dans les voies respiratoires en fonc­tion de la taille. Les particules dont le dia­mètre aérodynamique médian en masse est compris entre 5 et 30 pm se déposent principalement dans la région nasopharyn- gée et sont éliminées. Les particules « respirables », de diamètre aérodynamique médian en masse de 0,5 à 5 pm, attei­gnent la trachée, les bronches et les zones alvéolaires. La clairance trachéobronchique est rapide (24 h) et augmentée en cas de silicose. Des particules de quartz sont retrouvées dans les macrophages alvéo­laires et dans les ganglions lymphatiques. Le contenu pulmonaire total en quartz ne dépasse pas 5 g, même en cas d'exposi­tion massive. L’acide silicique est retrouvé dans le sang et l'urine des personnes exposées [14].

    Chez l'Homme

    Chez l’Homme, il existe peu de données sur les charges pulmonaires en poussière de quartz et aucune conclusion n’a été arrêtée sur la clairance d’élimination. On trouve du quartz dans les macrophages broncho-alvéolaires et les expectorations de patients silicotiques. A l'autopsie de mineurs de roche dure exposés depuis 14 à 36 ans, les masses et les proportions de quartz retenues dans les poumons variaient considérablement (25 à 264 mg par poumon) ; la réponse pathologique de ces mineurs était variable sans bonne corrélation entre la teneur en quartz cristallin du poumon et le score pathologique[14, 1]. À défaut de mesure standardisée de la demi-vie des particules de silice cristalline dans les organes, l’absence de solubilité dans les liquides biologiques [1] et les résultats des études de rétention chez des travailleurs ayant été exposés à ces particules [1] sont en faveur d’une forte biopersistance de ces particules dans les tissus ou liquides biologiques.

  • Mode d'actions [1]
  • Toxicité expérimentale [1]
  • Toxicité sur l’Homme
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