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1,4-Dichlorobenzène

Fiche toxicologique n° 224

Sommaire de la fiche

Édition : Mars 2023

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [1, 16]

    Le 1,4-dichlorobenzène est absorbé et largement distribué par voies respiratoire et digestive. Il est métabolisé principale­ment en dérivés sulfo- et glucuroconjugués du 2,5-dichlorophénol et éliminé essentiellement par voie urinaire, mais également par voies pulmonaire et fécale.

    Chez l'animal

    Le 1,4-dichlorobenzène est absorbé rapide­ment par voies respiratoire et digestive. L'absorption par inhalation (60 % chez la sou­ris et 30 % chez le rat) est plus faible que par voie digestive (environ 70 % chez le rat et la souris).

    Il se distribue dans les tissus graisseux, le foie, les reins, les poumons, les gonades et les muscles, quelle que soit la voie d'exposi­tion.

    Chez le rat, quelle que soit la voie d'admi­nistration, il est métabolisé principalement en dérivés sulfo- (46 à 54 %) et glucuroconjugués (31 à 34 %) du 2,5-dichlorophénol, mais aussi en 2,5-dichlorophénol libre ; des différences méta­boliques sont retrouvées entre les espèces avec la formation de 2,5-dichlorohydroquinone chez le rat (mais pas la souris). Des traces de 2,5-dichlorophénylméthylsulfoxyde et la 2,5-dichlorophénylméthylsulfone sont également détectées.

    L'élimination se fait principalement par voie urinaire (pour plus de 80 %), mais égale­ment par voies pulmonaire et fécale, avec un cycle entéro-hépatique, la majorité du 1,4-dichlorobenzène étant éliminée dans les 48 heures.

    Chez l'homme, le 1,4-dichlorobenzène est absorbé principalement par voies respiratoire et digestive. Il n'y a pas de données sur l'ab­sorption cutanée. Il se distribue dans les graisses essentiellement, mais aussi dans le foie et le lait. Le 1,4-dichlorobenzène est métabolisé en 2,5-dichlorophénol.

    L'élimination, sous forme de dérivés sulfo- et glucuroconjugués mais aussi en 2,5-dichlorohydroquinone, est biphasique : elle commence rapidement après le début de l'ex­position, pour atteindre un maximum vers la 8e heure ; puis elle devient plus lente et se pro­longe sur plusieurs jours.

    Une bonne corrélation entre le niveau d'ex­position et la quantité de 2,5-dichlorophénol excrétée dans les urines de fin de poste de tra­vail a été montrée.

    Le dosage du 2,5-dichlorophénol dans les urines en fin de poste de travail est un bon indice biologique de l'exposition récente au 1,4-dichlorobenzène ; les concentrations uri­naires augmentent tout au long de la semaine de travail ; l'élimination urinaire moyenne en fin de poste est de 45 mg/L pour des concentra­tions atmosphériques de 10 ppm ; elle est de 50 mg par g de créatinine (50 mg/g.c) en fin de poste pour une exposition moyenne de 25 ppm. Chez les sujets non professionnellement exposés, des concentrations moyennes de 2,5-dichlorophénol dans les urines de 0,2 mg/L et dans le sang de 2,1 μg/L peuvent être retrou­vées.

    Le dosage du 1,4-dichlorobenzène dans les urines en fin de poste a également été proposé pour la surveillance biologique des tra­vailleurs. L'élimination urinaire serait de 250 µg/L (différence entre le début et la fin de l'exposition) pour une exposition à une concentration moyenne de 75 ppm.

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Le dosage du 2,5-dichlorophénol urinaire, prélèvement fait en fin de poste et fin de semaine est proposé pour la surveillance biologique de l’exposition au 1,4-dichlorobenzène. Une corrélation est établie avec les concentrations atmosphériques de 1,4-dichlorobenzène. Le 2,5-dichlorophénol urinaire est quantifiable chez des sujets de la population générale.

    Des valeurs biologiques d’interprétation (VBI) professionnelles et issue de la population générale ont été établies pour le 2,5-dichlorophénol total urinaire (après hydrolyse) par la Commission allemande DFG (évaluées en 2019) [17] (Voir Recommandations - Au point de vue médical).

  • Mode d'actions [1]
  • Toxicité expérimentale
  • Toxicité sur l’Homme
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