Pathologie - Toxicologie
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Toxicocinétique - Métabolisme [1, 10]
Le naphtalène, après absorption, est oxydé par l’organisme et éliminé dans les urines sous forme de plusieurs métabolites dont le 1-naphtol qui est en relation, chez l’homme, avec la concentration en naphtalène inhalé.
Chez l'animal
Absorption
Chez le rat, le naphtalène est bien absorbé par le tractus gastro-intestinal ; la forte solubilité de la substance dans les lipides suggère une absorption cutanée non négligeable.
Distribution
Après absorption, le naphtalène ou ses métabolites sont distribués, par le sang, dans tout l’organisme. Après une exposition par voie orale chez le poulet, le porc et la vache, les concentrations les plus élevées sont mesurées au niveau du tissu adipeux, des poumons, du foie, du cœur et de la rate. Aucune donnée comparable n’est disponible chez les rongeurs.
Métabolisme
Le métabolisme du naphtalène a été étudié in vitro et in vivo chez l’animal (voir fig. 1). La première phase, catalysée par les mono-oxygénases à cytochrome P450, est une oxydation produisant un époxyde électrophile intermédiaire. Cette phase se déroule dans le foie mais aussi dans d’autres tissus comme les yeux ou le poumon. Elle est suivie soit d’une hydratation et d’une réduction qui aboutit à la formation de naphtoquinones, soit d’un réarrangement en naphtols qui sont conjugués ou hydratés en naphtoquinones, soit d’une conjugaison avec le glutathion et la cystéine en dérivés mercapturiques.
Schéma métabolique
Excrétion
Le métabolisme est extensif et l’élimination rapide, essentiellement par voie rénale après circulation entéro-hépatique. Chez le rat, 72 heures après exposition orale à du 14C-naphtalène, 83 % des molécules marquées sont éliminés dans l’urine, 6 % dans les fèces et 4 % restent dans la carcasse. Dans les métabolites urinaires identifiés, on note 38,1 % de dérivés mercapturiques, 23,9 % de 1,2-dihydro-1,2-naphtalènediol glucuronide, 4,9 % de 1,2- naphtalènediol, 4,6 % de naphtols et naphtol glucuronides ; le 1,2-dihydro-1-hydroxy-2-méthylthionaphtalène glucuronide (4,6 %) a été identifié, chez le rat, comme métabolite provenant de la transformation du naphtalène par la flore intestinale.
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Mode d'actions
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Toxicité expérimentale
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Toxicité sur l’Homme [1, 2, 10, 11]