En cas d’ingestion répétée d’aliments pollués, des atteintes cutanée, oculaire, neurologique et gastrointestinale sont décrites. Le contact cutané bref provoque une irritation locale ; des contacts répétés ou prolongés peuvent entrainer des atteintes cutanée, neurologique et hépatique. En cas d’incendie avec exposition aux PCB et leurs produits de dégradation thermique, des signes d’irritation oculaire et respiratoire, un prurit et des céphalées sont observés. Ils peuvent précéder des atteintes cutanée, neurologique centrale ou périphérique ainsi que des anomalies biologiques. Des anomalies cutanées et muqueuses sont décrites chez les enfants de mères ayant consommé des aliments contaminés au cours de leur grossesse. Bien que des cas soient rapportés, les données épidémiologiques ne mettent pas en évidence d’augmentation de l’incidence des cancers chez les travailleurs exposés aux PCB. Aucune donnée n’existe sur les effets mutagènes.
Aiguë et chronique
Les effets spécifiques des PCB sont difficiles à distinguer du fait de la présence dans ces produits de certains polluants toxiques.
Les principales intoxications décrites chez l’homme concernent des cas d’ingestion répétée d’aliments pollués accidentellement par 800 à 1000 mg/kg de PCB eux-mêmes contaminés par d’autres substances telles que des polychlorodibenzofuranes et des polychlorodibenzodioxines. Les victimes souffrirent principalement de chloracné, de troubles oculaires (hyperhémie, pigmentation, œdèmes et kystes conjonctivaux), de perturbations neurologiques, gastrointestinales et d’asthénie.
En cas d’exposition professionnelle aux PCB, le contact cutané bref n’entraîne aucune anomalie en dehors d’une éventuelle irritation locale. S’il s’agit de contacts répétés ou prolongés, les troubles suivants peuvent être observés :
- troubles cutanés (chloracné, pigmentation, épaississement de la peau et décoloration des ongles, « rashs eczématiformes ») ;
- troubles neurologiques (céphalées, vertiges, somnolence, troubles mnésiques et, plus rarement, polynévrite) ;
- troubles hépatiques (hépatomégalie, élévation de la γ-glutamyl transeptidase (γ-GT) et des aminotransférases ASAT et ALAT).
En cas d’incendie ayant entraîné une exposition aux PCB et à ses produits de dégradation thermique, il est constaté essentiellement des signes d’irritation oculaire et respiratoire, un prurit et des céphalées. Ces manifestations peuvent être suivies d’une chloracné, d’une atteinte neurologique centrale (asthénie, vertige...) et parfois périphérique, d’anomalies biologiques (atteinte hépatique, trouble du métabolisme lipidique, induction enzymatique et trouble du métabolisme des porphyrines).
Effets cancérogènes
Des tumeurs cutanées, digestives et hépatiques, ainsi que des leucémies ont été décrites. Toutefois, les données épidémiologiques ne montrent pas d’augmentation significative de l’incidence des cancers sur le personnel exposé aux PCB.
Effets sur la reproduction
Il a été constaté des anomalies chez les enfants de femmes qui avaient consommé en cours de grossesse des aliments contaminés par des PCB et d’autres substances. Ces anomalies portaient essentiellement sur la peau, les muqueuses et les phanères.