Pathologie - Toxicologie
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Toxicité expérimentale
Toxicité expérimentale
La toxicité aiguë (voie orale) du cyanamide de calcium se caractérise par une hyperactivité parasympathique (hypersalivation, myosis, …). Il est également irritant cutané et oculaire. L’exposition subchronique et chronique entraîne des effets identiques à ceux décrits chez l’homme.On retrouve des effets hépatiques qui peuvent traduire une réaction d’adaptation et des effets thyroïdiens. Cette action d’hyperplasie thyroïdienne est constatée chez le rat et est généralement considérée comme spécifique de cette espèce animale. Les études réalisées en génotoxicité et cancérogénicité ne permettent pas de conclure formellement.
Toxicité aiguë [4, 8, 9]
La DL50 par voie orale est variable selon les espèces et comprise entre environ 500 mg/kg chez le rat et 1400 mg/kg chez le lapin. Une DL50 retrouvée à 158 mg/kg chez le rat est probablement due à l’utilisation de cyanamide. Par voie transcutanée, la DL50 est supérieure à 2000 mg/kg chez le lapin avec le cyanamide de calcium alors qu’elle est de 590 mg/kg avec le cyanamide. Par inhalation, si la CL50 chez le rat est supérieure à 150 mg/m3/4 h, une concentration de 86 mg/m3 peut provoquer la mort de quelques animaux.
Lors de l’intoxication aiguë survient une hyperactivité parasympathique qui se traduit par un myosis, une hypersalivation, un larmoiement et des secousses musculaires.
L’application cutanée provoque de sérieuses lésions, en particulier lorsque la peau est humide.
Le cyanamide de calcium exerce un effet caustique sur la muqueuse oculaire.
Toxicité subchronique, chronique [9]
Les symptômes constatés sur l'animal sont identiques à ceux décrits chez l'homme. On retrouve également des effets hépatiques qui peuvent traduire une réaction d'adaptation et thyroïdiens. Cette action d'hyperplasie thyroïdienne est constatée chez le rat et généralement considérée comme spécifique de cet espèce animale.
Effets génotoxiques [9]
Dans des essais déjà anciens, le cyanamide calcique donne un résultat faiblement positif dans un test d’Ames mais négatif dans un essai sur lymphome de souris, chez la drosophile et dans des essais d’aberrations chromosomiques ainsi que d’échanges de chromatides sœurs. Un test in vivo du micronoyau par administration orale est négatif à la dose de 2 fois 153 mg/kg, administrés à 24 heures d’intervalle.
Effets cancérogènes [3]
Une étude a été réalisée sur les rats (0, 100 et 400 ppm dans la nourriture pendant 107 semaines) et les souris (0, 500 et 2000 ppm pendant 100 semaines). Aucune augmentation de tumeurs n’a été observée chez les rats. Chez les souris mâles, une augmentation des hémangiosarcomes a été notée et chez les souris femelles, des lymphomes et leucémies. Toutefois, l’analyse statistique des données ne permet pas de relier formellement ces tumeurs au produit administré.
Effets sur la reproduction [9]
Aucune donnée expérimentale n’est disponible à ce sujet.
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Toxicité sur l’Homme [3, 10, 11]
Le cyanamide entraîne une irritation (cutanée, muqueuse) lors d’expositions aiguë et chronique voire un effet antabuse lors d’exposition aiguë. Une sensibilisation cutanée est possible. Il n’y a pas de donnée de génotoxicité, de cancérogénicité ou de reprotoxicité disponible chez l’homme à la date de publication de cette fiche.
Toxicité aiguë
Les signes sont dus en grande partie à l’action irritante du produit sur la peau et les muqueuses. Rhinites, pharyngites, bronchites, conjonctivites, kératites sont constatées après exposition aux poussières.
La symptomatologie est, d’autre part, liée à un effet antabuse (action toxique majorée par la prise d’alcool) qui serait déclenché par une accumulation d’acétaldéhyde dans l’organisme. Les sujets atteints présentent une rougeur du visage, des bras et du tronc, accompagnée de nausées, vomissements, fatigue, striction de la gorge, oppression thoracique et difficultés respiratoires. Cette réaction peut se compliquer d’une chute de pression artérielle et d’une perte de connaissance.
Toxicité chronique
La symptomatologie rapportée est, là encore, liée à l’action irritante du produit : rhinites chroniques, perforations de la cloison nasale. Les dermatoses ou ulcérations cutanées torpides sont favorisées par la concentration des poussières sous les vêtements et l’action de la sueur. De façon exceptionnelle, une érythrodermie généralisée peut être rencontrée.
Quelques cas de sensibilisation cutanée ont été constatés.
Effets génotoxiques
Il n’existe aucune donnée publiée.
Effets cancérogènes
Il n’existe aucune donnée publiée.
Effets sur la reproduction
Il n’existe aucune donnée publiée.
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Interférences métaboliques
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Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal