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Halothane

Fiche toxicologique n° 174

Sommaire de la fiche

Édition : Mise à jour 2013

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [1, 3, 4, 11, 17]

    Chez l’Homme, lors d’une anesthésie, le passage dans le sang artériel est rapide. L’halothane se fixe principalement sur le cerveau, le cœur et le foie. L’accumulation est importante dans les tissus graisseux. L’élimination est essentiellement pulmonaire et à moindre mesure, hépatique puis rénale. Le principal métabolite est l’acide trifluoroacétique qui a tendance à s’accumuler.

    Chez l'animal

    Lors d'une anesthésie chez l'homme par un mélange à 1 % d'halothane, le produit passe rapidement dans le sang artériel ; la concentration y atteint son équilibre en 1 heure (de l'ordre de 20 mg/100 mL) et reste à ce niveau même si l'on prolonge la narcose. Le produit se fixe sur le cerveau, le cœur et le foie et, secondairement, sur les organes moins vascularisés. La concentration dans le cerveau et le foie augmente tout au long de l'anesthésie (jusqu'à 50 mg/100 g après 6 heures). L'accumulation dans les tis­sus graisseux est importante.

    Après arrêt de l'anesthésie, l'élimination du produit se fait d'abord rapidement (50 % en 14 minutes dans le sang artériel, en 45 minutes dans le sang veineux) puis beau­coup plus lentement : chez beaucoup d'individus, le pro­duit peut encore être décelé dans l'air expiré 16 heures après la fin de l'exposition.

    80 % du produit sont éliminés par voie pulmonaire ; 20 % environ sont métabolisés par les microsomes hépatiques puis éliminés par le rein.

    Le principal métabolite de l'halothane est l'acide trifluoroacétique, mais on trouve aussi de faibles quantités de trifluoroacétyléthanolamide. Ces 2 métabolites ont ten­dance à s'accumuler ; on peut les retrouver dans l'orga­nisme 15 jours après une exposition unique ; ils peuvent interférer avec le métabolisme de nombreux médica­ments ou autres xénobiotiques (concurrence pour la fixa­tion sur les protéines plasmatiques). Des études avec volontaires ont montré que le brome libéré restait long­temps dans le plasma (2,9 m Eq/L au 2e jour, 2,5 m Eq/L au 9e jour contre 0,6 m Eq/L avant l'anesthésie).

    Surveillance Biologique de l'exposition

    Le dosage de l'acide trifluoroacétique sanguin en fin de poste et fin de semaine serait bien corrélé à l'intensité de l'exposition de la semaine. La Commission allemande a fixé une valeur BAT (Biologische Arbeitsstoff-Toleranz­werte) pour l'acide trifluoroacétique sanguin en fin de poste, après plusieurs postes à 2,5 mg/L.

    Le dosage de l'acide trifluoroacétique dans les urines de fin de poste et fin de semaine est bien corrélé au dosage de l'acide trifluoroacétique sanguin mais il n'existe pas de valeur biologique de référence pour la population profes­sionnellement exposée pour ce paramètre. Les acides tri- fluoroacétiques sanguins et urinaires sont absents des urines des sujets non professionnellement exposés.

    Le dosage de l'halothane dans les urines en fin de poste et fin de semaine de travail est bien corrélé à l'intensité de l'exposition de la semaine. Ce paramètre, absent des uri­nes des sujets non professionnellement exposés, paraît être le meilleur indicateur pour la surveillance des salariés exposés.

    D'autres dosages ont été proposés comme l'halothane dans le sang et dans l'air expiré au cours du poste de tra­vail mais ils ne présentent pas d'avantage par rapport à celui de l'halothane dans les urines.

    Pour ces 3 paramètres (halothane sanguin, urinaire et/ou dans l'air expiré) il n'existe pas de valeur biologique de référence pour la population professionnellement expo­sée.

  • Toxicité expérimentale [1 à 4, 10 à 13]
  • Toxicité sur l’Homme [1 à 4, 11 à 13]
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