Données épidémiologiques Guide de lecture
Population générale
Virus répandu dans le monde entier avec des zones d'endémicité variable : en 2015, l'OMS estimait à 257 millions le nombre de personnes infectées par le VHB ; elles constituent un important réservoir. Même si la couverture vaccinale des enfants a atteint dans le monde 84 %, on estimait à 1,75 million le nombre de nouvelles infections en 2015. C'est la première cause de carcinome hépatocellulaire. Chaque année,environ 900 000 personnes meurent des complications de l'hépatite B, dont plus de 1 300 en France (2, 3).
Prévalence de l'infection à VHB dans la population générale : < 2 % en Amérique du Nord et Europe de l'Ouest et du Nord (en France, estimée en 2004 à 0,65 % de la population adulte, soit environ 300 000 personnes infectées), entre 6 et 8 % dans la région Pacifique Ouest et en Afrique (2).
En France, en 2010, le nombre total de nouvelles infections par le VHB (symptomatiques et asymptomatiques) a été estimé à 2 324, soit une incidence de 3,6 / 100 000 habitants (3). En 2013, l'incidence des hépatites B aigues a été évaluée à 0,44/100 000, soit 291 cas diagnostiqués (4). Le taux de positivité de l'Ag HbS dans les CDAG (centre de dépistage anonyme et gratuit) entre 2013 et 2015 était en moyenne de 0,91 %, maximum dans les DOM : 1,66 % et en Île-de-France : 1,16 %.
L'infection par le virus delta (VHD) qui ne peut se développer qu'en présence du virus B est présente chez 2 à 5 % des porteurs chroniques de l'antigène HBS et doit être systématiquement recherchée.
Milieu professionnel
En 2000, l'OMS a estimé à 66 000 le nombre d'infections par le VHB qui ont pu survenir dans le monde chez des personnels de santé suite à une exposition percutanée (AES ou accident d'exposition au sang), représentant environ 39 % de l'ensemble des infections par le VHB dans cette population (5).
En France : dans les années 1970, plus de 700 cas d'hépatites virales reconnus en maladie professionnelle par an (tableau n°45 du Régime Général (RG)) ; entre 2002 et 2004, sur 109 cas reconnus, seuls 15 étaient des hépatites B dont 5 hépatites aiguës. En 2014, on ne recensait plus que 3 cas d'hépatite chronique B et aucun cas en 2016.
Aucune séroconversion après AES n'a été rapportée en France depuis 2005 (date de début de la surveillance) au 30/06/2012 (6).
Quant au risque de transmission de soignant infecté par le VHB à patient lors d'actes invasifs, plus de 50 épisodes de transmission d'un soignant à plusieurs patients ont été publiés dans la littérature (7).
En laboratoire
Les revues anciennes de la littérature montrent que l’hépatite B était une des pathologies les plus fréquentes en laboratoire (8). De nombreux cas par inoculation notamment survenus en laboratoires d'analyses médicales étaient encore décrits dans les années 80-90. Ils ont ensuite spectaculairement diminué grâce à la vaccination (9).