Surveillance biologique : vers un nouveau dispositif de recueil urinaire
Article de revue
La surveillance biologique implique le mesurage, généralement dans l'urine et (ou) le sang, de paramètres (produits chimiques ou biochimiques) révélateurs d'une exposition. Le recueil des échantillons d'urine est réalisé par le biais de flacons, tubes ou seringues destinés à leur stockage et à leur transfert vers les laboratoires d'analyse. Pour la plupart des substances recherchées, la chaîne du froid et des délais brefs d'acheminement sont impératifs à la garantie de leur conservation. L'objectif de ce travail était de développer, dans une première étape, un dispositif mécanique simple et polyvalent de recueil d'urine permettant de s'affranchir des contraintes du conditionnement et du factage de l'échantillon sous forme liquide. La deuxième étape consistait en l'adaptation de ce dispositif au prélèvement de divers métabolites et en la recherche d'un support de piégeage susceptible d'en assurer la conservation, suivies d'une expérimentation en milieu industriel par application du dispositif à la surveillance de travailleurs exposés au disulfure de carbone, au benzène, au styrène et aux hydrocarbures aromatiques polycycliques. Le développement de méthodes analytiques impliquant une manipulation minimum des échantillons (élaboration de méthodes automatisées utilisables par les laboratoires d'analyse) faisait également partie des préoccupations avec, comme perspective, la réduction du coût des analyses. Depuis l'apparition de cet article, le dispositif a pris le nom d'URIPREL.