De la nécessité de faire le point sur les dangers des particules ultra-fines
Article de revue
La pollution atmosphérique peut tuer. Ce fait, dramatiquement vécu, a permis de pointer les risques dus aux polluants urbains, en particulier les composantes fines de la pollution particulaire. L'apparition de technologies nouvelles utilisant ou formant des particules ultra-fines ou des nanoparticules mène à se poser la question des risques encourus lors de l'exposition professionnelle, qui n'avaient jusqu'à présent que trop peu retenu l'attention. Certes, il est possible de prendre appui sur les connaissances acquises dans le domaine environnemental, mais ces dernières ne peuvent couvrir l'étendue et la diversité des risques industriels dans leur ensemble. Les connaissances toxicologiques relatives aux particules ultra-fines doivent être développées et les principaux facteurs de toxicité, si possible, dégagés. Les techniques métrologiques et les normes de référence, techniques ou sanitaires, doivent être améliorées, voire créées et, en tout cas, adaptées au mieux à la surveillance de l'adéquation des conditions de travail au respect de la santé des personnes exposées. La diversité des applications réalisées et en projet pour les particules ultra-fines constitue un défi supplémentaire aux capacités d'adaptation de nos systèmes de prévention.