Travail de nuit

Des recommandations médicales de bonnes pratiques ont été publiées par la Société Française de Médecine du Travail, sous l’égide de la Haute Autorité de Santé, pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs de nuit.

En résumé, elles recommandent :

• d’informer sur les effets pathogènes possibles de ce type de travail et de rechercher les éléments cliniques pouvant être en lien ;
• de donner une information spécifique aux femmes en âge de procréer sur les risques éventuels en cas de grossesse, et sur le risque de cancer ;
• d’interroger spécifiquement les salariés sur : leur temps de sommeil sur 24 heures et leur capacité de récupération, leur « chronotype » c'est-à-dire leur horloge biologique, leurs habitudes alimentaires, de vie (sport, …). Pour cela des outils spécifiques à type de questionnaires ou d’échelles sont disponibles, ;
• de réaliser un suivi médical régulier s’attachant particulièrement à la recherche des effets pathogènes sur la santé décrits précédemment (troubles du sommeil et/ou de la vigilance, somnolence, accidents du travail, problèmes cardio-vasculaires ou digestifs, anxiété, dépression, suivi gynécologique, …).

Horaires atypiques, sans travail de nuit

Le suivi médical des horaires atypiques sans travail de nuit ne sont pas spécifiquement définies.

Le salarié qui travaille selon ces horaires bénéficiera d’un suivi médical individuel dont les modalités et la périodicité seront apprécié et définis par le professionnel en santé au travail selon son état de santé et les risques auxquels il est soumis à son poste.

Ainsi, le professionnel en santé au travail devra être particulièrement vigilants à :

• informer sur les effets pathogènes possibles de ce type d’horaires et d’organisation et de rechercher les éléments cliniques spécifiques pouvant être en lien. Il s’attachera en particulier à la recherche des antécédents cardiovasculaires et de pathologies altérants la santé mentale ;
• réaliser un suivi médical régulier en fonction de l’état de santé général et en s’attachant à la recherche des effets pathogènes sur la santé décrits précédemment.

Dans tous les cas, le salarié doit être informé qu’il a toujours la possibilité de solliciter une visite médicale supplémentaire auprès de son service de santé au travail s’il a des plaintes concernant sa santé et liées à ses horaires.

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