Pleins feux sur les Rayonnements

Durant 3 jours, préventeurs, ingénieurs, médecins et juristes se sont succédés à la tribune devant une salle comble.
L’objectif : offrir un point complet sur les problématiques de santé et de sécurité au travail posées par le développement des applications utilisant des champs électromagnétiques ou les nouvelles sources de rayonnements optiques.
Des effets sanitaires aux méthodes d’évaluation, des bonnes pratiques de prévention à la surveillance médicale des salariés, les quelques 50 interventions qui ont rythmé la manifestation ont couvert l’ensemble des questions de santé au travail liées à ces risques professionnels spécifiques.

La conférence fut notamment l’occasion de découvrir de nouveaux outils d’aide à l’évaluation. « En matière de rayonnements électromagnétiques, l’évaluation des risques peut s’avérer complexe pour les non spécialistes, souligne Patrice Donati, chercheur à l’INRS. Les outils comme OSERAY, dont le développement est en cours de finalisation à l’INRS ou encore le logiciel Wise, simplifient grandement l’évaluation et évitent le recours systématique au mesurage. La mise à disposition de ces outils, très accessibles, devrait constituer un pas important pour la prévention ».

Les lumières LED ont également été l’objet de plusieurs communications. « Les éclairages LED connaissent actuellement un développement rapide et important car ils présentent de nombreux avantages.
Mais s’ils ont permis de réduire les expositions aux rayonnements infra rouge et ultraviolets, ces dispositifs émettent des quantités importantes de lumière bleue qui peuvent être nocives pour l’œil, explique Michel Jacques, chercheur à l’INRS.
Les risques sont aujourd’hui mieux connus. Leur prévention passe notamment par une plus grande implication des fabricants et la production de dispositifs plus sûrs. 

Les interventions ont permis de mesurer l’avancée des connaissances mais également de mieux cerner leurs limites et d’identifier les besoins des préventeurs.
Ceux-ci portent notamment sur l’élaboration de bases de données sur les implants actifs (pacemaker, stimulateur…) portés par des travailleurs exposés à des champs électromagnétiques industriels ou encore les conséquences des expositions conjointes aux rayonnements optiques et aux agents photo-sensibilisants.
 

Dans leur discours de clôture, Patrice Donati et Michel Jacques, tous deux co-organisateurs de la conférence, ont mis l’accent sur la difficulté que rencontrent de nombreuses entreprises pour mettre en application la réglementation liée aux rayonements optiques et électromagnétiques.

Une réalité résumée dans cette citation qui a suscité des applaudissements nourris : « Des prescriptions compliquées protègent les experts et les autorités. Des règles simples protègent les travailleurs. »