Suivi médical
Comme tout salarié, les salariés exposés à des rayonnements optiques artificiels doivent faire l’objet d’un suivi individuel de leur état de santé dont l’objectif est de les informer sur les risques éventuels auxquels les expose leur poste de travail. Le suivi comprend notamment une visite d’information et de prévention réalisée par un professionnel de santé, renouvelée régulièrement. Le médecin du travail a également un rôle de conseil auprès de l’employeur, afin d’encourager la mise en place d’actions de prévention et de s’assurer de leur efficacité à long terme.
Visite d’information et de prévention
Les salariés exposés à des ROA font l’objet d’une visite d’information et de prévention (VIP) réalisée par un professionnel de santé, c’est-à-dire le médecin du travail ou bien, sous son autorité, le collaborateur médecin, l'interne en médecine du travail ou l'infirmier.
La VIP doit être réalisée dans un délai de 3 mois à compter de la prise effective du poste de travail, sauf pour certains salariés pour lesquels des dispositions spécifiques sont prévues (apprentis et jeunes travailleurs).
La VIP a notamment pour objet d’interroger le salarié sur son état de santé, de l'informer sur les risques éventuels auxquels l’expose son poste de travail, de le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en œuvre et d’identifier si son état de santé ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une orientation vers le médecin du travail.
À l’issue de cette visite, le professionnel de santé délivre une attestation de suivi au travailleur et à l’employeur. Les femmes enceintes, allaitantes ou venant d’accoucher sont orientées sans délai, et, à tout moment si elles le souhaitent, vers le médecin du travail.
La VIP est ensuite renouvelée selon une périodicité fixée par le médecin du travail, en prenant en compte les conditions de travail, l’âge, l’état de santé du salarié, ainsi que les risques auxquels il est exposé, sans que le délai entre deux visites ne puisse toutefois excéder 5 ans.
Pour plus d’information, voir le dossier « Prévention médicale1 ».1https://www.inrs.fr/demarche/prevention-medicale/ce-qu-il-faut-retenir.html
Travailleurs susceptibles d’être exposés à des ROA au-delà des VLE
(articles R. 4452-22 à R. 4452-26 du Code du travail2)2https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000033769501&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20170622
L'employeur doit tenir une liste actualisée des travailleurs susceptibles d'être exposés à des ROA, au-delà des valeurs limites d'exposition (VLE). Cette liste précise la nature de l'exposition, sa durée ainsi que son niveau, tel qu'il est connu, le cas échéant, par les résultats du calcul ou du mesurage.
Pour ces travailleurs, il doit par ailleurs établir une fiche d'exposition mentionnant :
- la nature du travail accompli ;
- les caractéristiques des sources émettrices auxquelles le travailleur est exposé ;
- la nature des rayonnements ;
- le cas échéant, les résultats des mesurages des niveaux de ROA ;
- les périodes d'exposition.
En cas d'exposition anormale, l'employeur porte sur la fiche d'exposition la durée et la nature de cette dernière.
Une copie de la fiche d'exposition est remise au médecin du travail et reste à disposition, sur sa demande, de l'inspection du travail. Chaque travailleur a accès aux informations y figurant le concernant.
Exposition au-delà des VLE
(articles R. 4452-26 à R. 4452-31 du Code du travail3)3https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000033769501&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20170622
Lorsqu'une exposition au-delà des VLE est détectée ou lorsque le suivi individuel fait apparaître qu'un travailleur est atteint d'une maladie ou d'une anomalie susceptible de résulter d'une exposition à des ROA, les professionnels de santé au travail (mentionnés au premier alinéa de l’article L. 4624-1 du Code du travail4) doivent informer sans délai le médecin du travail, qui informe le travailleur des résultats le concernant et lui indique les suites médicales nécessaires.4https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043894137
Le médecin doit alors déterminer la pertinence et la nature des examens éventuellement nécessaires pour les travailleurs ayant subi une exposition comparable.
Le professionnel de santé ajoute au dossier médical en santé au travail, qu'il ouvre le cas échéant, pour chaque travailleur susceptible d'être exposé à des ROA dépassant les VLE une copie de la fiche d'exposition et indique les dates et les résultats du suivi réalisé.
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Ressources INRS
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Outil Logiciel à télécharger
Le logiciel CatRayon permet d'évaluer les risques présentés par les sources de rayonnements optiques à un poste de travail. 5 5https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil03
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Article de revue 07/2024 | TS861page12
Les rayonnements optiques artificiels
Le Dossier « Les rayonnements optiques artificiels ». Si certains d'entre eux sont tout à fait inoffensifs, d'autres peuvent, à l'usage, se révéler nocifs pour la santé : les rayonnements optiques artificiels (ROA). 6 6https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=TS861page12
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Brochure 12/2019 | ED 6113
Sensibilisation à l'exposition aux rayonnements optiques artificiels (ROA) sur les lieux de travail
Ce document est destiné aux responsables des TPE, PME et PMI, aux responsables sécurité et à la médecine du travail. Son objectif est de donner les informations utiles pour identifier les situations de travail qui comportent des sources de rayonnements optiques artificiels et décider s'il est nécessa... 7 7https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206113
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Brochure 10/2010 | ED 798
Les équipements de protection individuelle des yeux et du visage
Ce guide s'adresse à toute personne qui, en situation de travail, doit procéder au choix d'un équipement de protection individuelle des yeux ou du visage. Il donne des informations sur les caractéristiques et les domaines d'emploi des protecteurs individuels et indique une démarche à suivre pour leu... 8 8https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%20798
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Brochure 06/2018 | ED 6071
Ce document a pour objectif de présenter les fondements techniques des textes réglementaires et des normes en vigueur en matière de sécurité laser, d'en faciliter et d'en illustrer tant la compréhension que l'approche, sans toutefois s'y substituer. 9 9https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206071
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Article de revue 06/2007 | ND 2270
Dans les locaux de travail, les salariés sont couramment exposés à plusieurs sources de rayonnement optique de caractéristiques différentes. Un premier logiciel, CatRayon, permettait d'évaluer les risques présentés par une source à un poste de travail dans une configuration définie par l'utilisateur.... 10 10https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ND%202270
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Article de revue 09/2004 | ND 2212
Evaluation et prévention des risques optiques induits par le nettoyage laser des bâtiments
Le nettoyage de bâtiments à l'aide d'un laser Nd:YAG déclenché est un procédé relativement récent. En effet, des entreprises de ravalement s'intéressent à cette technique depuis le début des années 1990 pour remplacer des procédés traditionnels qui utilisent souvent des produits trop abrasifs pour le... 11 11https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ND%202212
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Article de revue 01/2004 | TA 69
Photosensibilisation, cancers cutanés et exposition professionnelle aux ultraviolets
L'exposition professionnelle aux ultraviolets entraîne des effets néfastes tels que des érythèmes, des pigmentations, des cancers cutanés... Les principales professions exposant aux rayonnements UV sont : celles s'exerçant en plein air (agriculteurs, jardiniers, éleveurs, forestiers, travailleurs du... 12 12https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=TA%2069
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Article de revue 12/2016 | CC 16
Rayonnements optiques & électromagnétiques au travail
Compte-rendu du colloque de 2015 « Rayonnements optiques & électromagnétiques - De l'exposition à la prévention » publié dans un numéro hors-série de la revue Hygiène & sécurité du travail. 13 13https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=CC%2016
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