Effets sur la santé
Dans plus de 90 % des cas, les lombalgies diagnostiquées sont dites « communes ». L’intensité des douleurs rachidiennes n’est pas liée à la gravité de l’atteinte. Il n'existe le plus souvent pas d'anomalie identifiable aux examens cliniques, biologiques ou radiologiques.
Anatomie et fonction
La colonne vertébrale, ou rachis, et en particulier sa partie lombaire sont au croisement de toutes les activités motrices de l’homme.
Elle est constituée d'un empilement de 33 vertèbres séparées par des disques qui sont des joints souples et qui servent d’amortisseurs. Elle est soutenue et mobilisée par un grand nombre de muscles ; les uns sont larges et puissants et d'autres frêles et courts. Les premiers vont permettre au tronc d'être très solide et les seconds sont destinés au contrôle des mouvements et des postures du tronc. Ses courbures naturelles renforcent sa stabilité et sa solidité.
Ces différentes structures permettent au rachis d’assurer trois fonctions :
- protéger la moelle épinière, qui passe dans le canal rachidien, et les "racines" des nerfs rachidiens ;
- mobiliser le tronc;
- stabiliser les différentes postures corporelles.
La fonction de stabilisation est particulièrement importante car elle permet de réaliser des tâches fines (du bout des doigts par exemple) ou des actions de l'ensemble du corps comme d'assurer l'équilibre lors des mouvements (marche, course…).
Caractéristiques cliniques des lombalgies
On distingue deux types de lombalgies :
Les lombalgies dues à une maladie, ou lombalgies symptomatiques
Dans de rares cas, la cause de la lombalgie peut être secondaire à une pathologie. Il faudra rechercher des signes ou des symptômes spécifiques, appelés « drapeaux rouges », dont la présence peut nécessiter une prise en charge médico chirurgicale en urgence.
Les « drapeaux rouges »
Les "drapeaux rouges" indiquent les situations qui imposent une recherche de causes spécifiques :
- moins de 20 ans ou premier épisode après 55 ans,
- traumatisme important,
- syndrome inflammatoire, infectieux, fièvre,
- traitements prolongés par corticoïdes,
- baisse de l'état général,
- histoire ou suspicion de cancer, VIH, pathologies des organes profonds,
- douleur qui augmente progressivement, non liée à l’activité physique,
- douleur augmentée en position allongée, mal localisée (dos et thorax),
signes de compression nerveuse (sciatique, paralysie sphinctérienne…).
les lombalgies communes
Ce sont toutes les lombalgies qui ne sont pas dues à une pathologie bien identifiée ; ce sont celles que l’on rencontre dans la très grande majorité des cas. Selon leur durée, elle peuvent être aiguë, sub-aiguë ou chronique.
La lombalgie aiguë : de 4 à 6 semaines
90 % des cas guérissent en quelques jours et plus de 90 % des patients en arrêt de travail à cause d'un lumbago ont repris le travail dans le mois. Toutefois, la tendance à la récidive dans l'année concerne plus d'un quart des patients.
Dans certains cas, la douleur descend sur le côté de la cuisse, dans la jambe, voire jusqu’au pied ; on parle alors de sciatique. Lorsque la douleur descend vers le pubis, on parle de cruralgie. Les deux cas sont liés à la compression d'un nerf.
La lombalgie subaiguë : de 6 à 12 semaines
Elle concerne environ 3 % des patients.
Ce stade fait l'objet d'une grande attention car c’est la période charnière entre une guérison normale et le passage à la chronicité. Le risque de passage à la chronicité est évalué par des "drapeaux jaunes" qui sont des indicateurs psychosociaux d’un risque accru de passage à la chronicité. Ils permettent d’évaluer de façon précoce la difficulté du retour à une activité et leur recherche peut se faire dès ce stade.
Les « drapeaux jaunes »
Problèmes émotionnels tels que la dépression, l’anxiété, le stress, une tendance à une humeur dépressive et le retrait des activités sociales.
Attitudes et représentations inappropriées par rapport au mal de dos, comme l’idée que la douleur représenterait un danger ou qu’elle pourrait entraîner un handicap grave ; un comportement passif avec attente de solutions placées dans des traitements plutôt que dans une implication personnelle active.
Comportements douloureux inappropriés, en particulier d’évitement ou de réduction de l’activité, liés à la peur.
Problèmes liés au travail (insatisfaction professionnelle ou environnement de travail jugé hostile) ou problèmes liés à l’indemnisation (rente d’invalidité).
La lombalgie chronique : au-dessus de 3 mois
Elle est rare : de 2 à 7 % des lombalgies aiguës deviennent chroniques. Du fait de ses retentissements individuels, sociaux, professionnels et économiques c'est la forme la plus grave de lombalgie commune. Très souvent les caractéristiques de la douleur changent et la lombalgie chronique devient un "syndrome douloureux chronique".
Pour en savoir plus
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Dépliant 12/2023 | ED 6387
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Brochure 09/2019 | ED 6087
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Dépliant 09/2020 | ED 6040
Mal au dos. Osez bouger pour vous soigner
Ce dépliant, qui s'adresse à tous les salariés, présente 4 idées fortes pour gérer sa lombalgie.