Statistique
La prévalence des lombalgies est élevée. Dans une population en âge de travailler, plus de 2 salariés sur 3 ont eu, ont ou auront une lombalgie.
Les lombalgies représentent 20% des accidents du travail (AT) et 7 % des maladies professionnelles (MP). Près de la moitié des AT lombalgies sont survenus lors de port de charges.
Certains facteurs de risques de lombalgies (manutentions manuelles, chutes, heurts, trébuchements, postures contraignantes) sont présents dans toutes les professions ; les lombalgies peuvent donc toucher tous les salariés. Cependant, les répercussions des lombalgies en termes de nombre et de durée des arrêts du travail sont plus importantes parmi les salariés plus exposés : manutentionnaires, conducteurs d'engins, travailleurs de force ou exposés à des postures contraignantes.
La durée moyenne des arrêts causés des AT lombalgies est de deux mois. Elle a quasiment triplé en 40 ans. La durée moyenne des arrêts des lombalgies reconnues en MP est d’un an et leur coût moyen de 44 000 euros. Chaque année, près de 11,5 millions de journées de travail sont perdues du fait des AT et MP liés aux lombalgies. Elles représentent 30 % des arrêts de plus de six mois et la troisième cause d’admission en invalidité.
Au total, les lombalgies en lien avec le travail représentent, pour la branche AT-MP, un coût de plus d’un milliard d’euros par an.
La 5° enquête européenne sur les conditions de travail (Eurofound) montre que la lombalgie est un problème majeur de santé lié au travail. 47% des travailleurs européens disent avoir souffert du dos au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Dans la plupart des cas la lombalgie est sans conséquence importante mais elle peut devenir chronique. Les lombalgies chroniques représentent la première cause d’inaptitude médicale chez les salariés de moins de 45 ans.
Les arrêts de travail et le handicap consécutifs aux lombalgies sont les principales raisons des coûts économiques et sociaux qu’elles génèrent. Dans certains pays, l'évaluation de ces coûts est proche de 1 % du PIB.
Les prévalences élevées des lombalgies expliquent que dans n’importe quelle entreprise, peu importe son type d’activités et les risques associés pour le dos, une démarche de prévention des lombalgies doit être envisagée.