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Fibres de Wollastonite

Fiche toxicologique n° 313

Sommaire de la fiche

Édition : Novembre 2016

Valeurs limites d’exposition professionnelle

En France, les fibres et poussières de wollastonite sont considérées comme des poussières réputées sans effet spécifique. Le ministère chargé du travail a fixé, pour ce type de poussières, une valeur limite de moyenne d’exposition réglementaire contraignante (estimée sur la durée d’un poste de travail de 8 heures) (VLEP 8h) de 10 mg/m3 pour les poussières inhalables et de 5 mg/m3 pour les poussières alvéolaires.                          

A travers le monde, certains pays ou régions ont établi des valeurs limites d’exposition professionnelle pour les fibres de wollastonite [8] :

  • Danemark : VLEP 8h : 1 fibre/cm3 ; VLEP (cout terme) : 2 fibres/cm3
  • Suède : VLEP 8h : 1 fibre/cm3
  • Québec : VLEP 8h : 10 mg/m3 (poussières totales) ; 5 mg/m3 (poussières alvéolaires)
  • Chine : VLEP 8h de 5 mg/m3  (fraction inhalable).
Nom Détails

Méthodes d’évaluation de l’exposition professionnelle

Aucune méthode n’est actuellement validée pour la mesure de la wollastonite dans l’air des lieux de travail.

Les concentrations dans l'air des fibres minérales naturelles comme la wollastonite peuvent néanmoins être estimées par les méthodes suivantes :

  1. échantillonnage sur un filtre en cassette ouverte (membrane en ester de cellulose ou filtre en polycarbonate, par exemple) [9,10],
  2. analyse selon l’une des techniques suivantes :
  • gravimétrie[9]

Cette méthode permet de déterminer la teneur pondérale d'un aérosol de fibres de wollastonite. La détermination de la masse d'aérosol prélevée s'effectue par différence entre la masse de la coupelle après prélèvement et sa masse vierge. Les résultats sont exprimés en mg/m3. Cette méthode globale ne permet cependant pas de différencier la nature des fibres prélevées. Elle prend en compte toutes les poussières échantillonnées, sans distinction morphologique ou de leur nature chimique.

  • comptage des fibres par Microscopie Optique à Contraste de Phase (MOCP) [10]

La MOCP associée à la technique du filtre à membrane est habituellement utilisée pour le mesurage de la concentration en nombre de fibres dans l'air et au poste de travail. Les fibres de wollastonite en suspension dans l'air sont prélevées sur des membranes filtrantes et des pompes portables sont utilisées pour les prélèvements individuels. La membrane filtrante est ensuite transparisée pour permettre le comptage des fibres en MOCP.

La technique de comptage par MOCP prend en compte les fibres de longueur supérieure à 5 μm, de largeur inférieure à 3 μm et de rapport longueur sur largeur supérieur à 3. Le résultat est exprimé en nombre de fibres par centimètre cube d'air, calculé à partir du nombre de fibres déposées sur le filtre et du volume d'air échantillonné.

Cette technique ne permet pas de différencier les fibres de wollastonite des autres fibres éventuellement présentes dans l'air, ni d'observer celles dont le diamètre est inférieur à quelques dixièmes de micron. En effet, le pouvoir séparateur d'un microscope optique est de 0,2 μm et les fibres de diamètre inférieur à cette valeur ne sont donc pas visibles.

  • comptage et classification des fibres par Microscopie Electronique à Balayage Analytique (MEBA) [10, 11],
  • comptage et analyse des fibres par Microscopie Electronique en Transmission Analytique (META) [10, 12].

Couplées à des méthodes spectroscopiques de rayons X, les techniques d'analyse META ou MEBA permettent de déterminer la composition chimique élémentaire des fibres. La META permet, en outre, d'observer les fibres quel que soit leur diamètre et d'accéder à une information de nature structurale par la technique de diffraction électronique.

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