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N,N-Diméthylisopropylamine

Fiche toxicologique n° 158

Sommaire de la fiche

Édition : 2014

Pathologie - Toxicologie

  • Toxicocinétique - Métabolisme [1]

    Aucune étude n’est disponible, en particulier en ce qui concerne la toxicocinétique et le métabolisme de la N,N-diméthylisopropylamine et d’éventuels effets systémiques du produit.

    Chez l'animal

    En présence de nitrites ou d'un autre agent nitrosant, elle peut donner naissance à des nitrosamines dont les potentialités cancérogènes de certaines d'entre elles sont connues. Aucune preuve n'a été apportée de l'existence d'une telle réaction dans l'estomac avec la N,N-diméthylisopropylamine.

  • Mode d'actions
  • Toxicité expérimentale
    Toxicité expérimentale

    Les seules données toxicologiques diponibles concernent la toxicité expérimentale aiguë du produit.

    Toxicité aiguë [2]

    La toxicité aiguë de la N,N-diméthylisopropylamine est liée à son caractère corrosif et se traduit par des effets locaux au niveau gastro-intestinal et pulmonaire. Cette substance est corrosive pour la peau, les muqueuses et les yeux ; aucune sensibilisation cutanée n’est observée.

    La DL50 par voie orale chez le rat est de l'ordre de 680 mg/kg. L'autopsie des animaux morts met en évidence une forte irritation du tractus gastro-intestinal (estomac et intestin grêle hémorragiques), due à l'alcalinité de la substance, sans altération macroscopique des autres organes. L'aug­mentation du niveau des doses entraîne une dégradation progressive de l'état général des animaux.

    La DL50 par voie percutanée chez le lapin est supérieure à 200 mg/kg. Aucune mortalité ou effet systémique ne sont rapportés ; des nécroses importantes sont observées au site d'application.

    La CL50 par inhalation chez le rat est voisine de 2 500 ppm pour une exposition de 4 heures ; chez la souris, elle est comprise entre 2 250 et 2 400 ppm pour une exposition de 4 heures. L'autopsie montre des poumons hémorragiques, sans altération macroscopique des autres organes.

    Irritation, sensibilisation

    Le pouvoir irritant du produit sur les muqueuses des voies aériennes se traduit chez la souris par une bradypnée ; la RD50 (concentration qui diminue de 50 % la fréquence respiratoire) est de 90 ppm [6].

    La N,N-diméthylisopropylamine sous forme liquide est corrosive pour la peau du lapin : après application de 0,5 mL du produit pur, il est observé un érythème et un œdème graves, accompagnés d'une nécrose nette qui s'intensifie progressivement pendant plus de 7 jours (indice d'irritation primaire : 7,6/8).

    L'instillation de 0,1 mL de produit sur l'œil du lapin pro­voque une irritation maximale dès la 24e heure tant au niveau de la cornée que de la conjonctive ; aucune lecture ne peut être faite au niveau de l'iris en raison de l'opacité totale de la cornée (indice d'irritation au 7e jour : supé­rieur à 98/110), ces effets ne sont pas réversibles. La N,N-diméthylisopropylamine est corrosive pour les yeux.

    Aucun potentiel sensibilisant n'est mis en évidence au cours d'un test de maximisation de Magnusson et Kligman.

  • Toxicité sur l’Homme

    Les données sur la N,N-diméthylisopropylamine sont limi­tées. Les effets observés sont de nature irritative notam­ment pour les muqueuses oculaire et respiratoire.

    Toxicité aiguë

    Il n'y a pas de donnée publiée sur la toxicité aiguë de la N,N-diméthylisopropylamine chez l'homme. Il est pro­bable que l'exposition de la peau et des muqueuses provoquera des effets irritants plus ou moins sévères en fonction de la concentration de la substance et du temps de contact.

    Toxicité chronique [7]

    Il existe peu de donnée sur cette substance en dehors d'une étude sur 47 ouvriers d'une fonderie exposés notamment à la N,N-diméthylisopropylamine. Les mesu­rages atmosphériques montrent des valeurs comprises entre 2,0 mg/m3 et 12,75 mg/m3. Aucun des salariés ne présentait d'asthme ou d'irritation respiratoire sévère mais 11 se plaignaient d'effets respiratoires et 36 avaient des anomalies visuelles (halo bleuté) en relation avec un œdème cornéen observé avec de nombreuses amines ali­phatiques. Vingt sujets présentaient une hyperréactivité bronchique lors des épreuves fonctionnelles respiratoires. Il est difficile, du fait de la multiplicité des substances pré­sentes sur le lieu de travail d'affirmer que les effets étaient liés à la seule N,N-diméthylisopropylamine.

  • Interférences métaboliques
  • Cohérence des réponses biologiques chez l'homme et l'animal
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